Sauf rebondissement de dernière minute, la grève des travailleurs des assurances paralysera aujourd'hui toutes les sociétés publiques du secteur. La menace est brandie depuis quelques jours par les cadres syndicaux du secteur des assurances affiliés à la Fédération nationale des travailleurs des banques et assurances (UGTA).
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La menace des conseils syndicaux des entreprises du secteur des assurances ne semble pas avoir rencontré d'écho auprès des gestionnaires des sociétés de la branche concernée. A l'origine de cette montée au créneau des représentants des travailleurs, le «refus des gestionnaires de donner une suite favorable à la plate-forme de revendications transmise à l'employeur», en l'occurrence l'Union algérienne des sociétés d'assurance et de réassurance (UAR). La plate-forme de revendications en question porte notamment, selon des sources proches de la coordination syndicale du secteur des assurances, sur la révision du régime salarial et du régime indemnitaire. «Elle a été remise en mains propres au président de l'UAR en janvier dernier, mais ce dernier n'a pas daigné donner suite à nos doléances.» Pour sa part, la Fédération nationale des travailleurs des banques et assurances, affiliée à l'UGTA, n'a pas hésité à apporter son soutien aux travailleurs du secteur des assurances. Dans un communiqué rendu public vendredi, ladite Fédération explique que ce mouvement de protestation se veut comme une «première action contre la politique d'exclusion pratiquée au sein de la corporation». «Notre principale revendication est un salaire fixe et respectable et devant l'intransigeance du P-dg de l'UAR, nous sommes obligés de recourir à cette grève», explique un membre de la Fédération. Cette action, selon le communiqué de la Fédération, fait suite au refus des principaux responsables des sociétés membres de l'UAR (Caar, Caat, SGCI, SAA, CCR, Cagex) de rejoindre à la table des négociations, les représentants des travailleurs. Ces derniers, structurés dans neuf conseils syndicaux de neuf entreprises d'assurances et affiliés à la Fédération des travailleurs des secteurs des banques et assurances, se sont réunis le 20 juin dernier, au siège de la Fédération nationale des travailleurs des banques et assurances (FNTBA), et ont accordé un délai d'une semaine aux employeurs pour reprendre les négociations sur leurs revendications. La Fédération demande aussi aux travailleurs du secteur de «rester vigilants, unis, solidaires et mobilisés derrière cette action qui tend à réaliser leurs attentes». Il est à noter qu'à la différence des travailleurs des banques, ceux du secteur des assurances se considèrent lésés dans le volet salarial. La Coordination des banques avait réglé la problématique des salaires au lendemain d'une réunion marathon avec les responsables de l'ABE. Pour rappel, la convention de branches signée entre la Coordination des banques et l'Association des banques publiques et établissements financiers stipule une augmentation du salaire de base variant entre 12% et 20%. A cette même date, les syndicalistes du secteur des assurances avaient déjà revendiqué la revalorisation des salaires, voire «l'urgence de parapher le document en question et permettre aux travailleurs du secteur de bénéficier des avantages de cette revalorisation ».
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Posté Le : 08/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.lesoirdalgerie.com