Conflits au sein de l'opposition syrienne : le chef du CNS démissionnera dès qu'un autre est nommé

Le chef Conseil national syrien (CNS), Burhan Ghalioun, a annoncé jeudi qu'il démissionnerait dès qu'un autre responsable sera réélu à sa place, et ce en raison de plusieurs différends et conflits au sein du CNS.
"J'annonce que je me retirerai dès que le choix se portera sur un nouveau candidat, soit par consensus ou à travers de nouvelles élections", selon un communiqué de M. Ghalioun, reconduit mardi à la tête du CNS, coalition de l'opposition syrienne installée à l'extérieur du pays, soulignant qu'"il n'acceptera pas d'être le candidat de la division".
Appelant "l'opposition sous toutes ces formes à s'éloigner des divisions", il a toutefois précisé qu'il restera un membre du CNS. Cette déclaration intervient quelques heures après que des Comités locaux de coordination (LCC), qui animent la contestation sur le terrain en Syrie, ont menacé de se retirer du CNS, en raison du "monopole" de pouvoir au sein de cette instance.
La réélection de M. Ghalioun a d'ailleurs été critiquée par plusieurs personnalités syriennes.
Mais, bien que contesté, il a été reconduit à plusieurs reprises faute de consensus en faveur d'un autre opposant, malgré les règles de fonctionnement qui imposent une présidence tournante tous les trois mois.