Algérie

Conflit yéménite : L'ONU réclame la fin de la guerre



Conflit yéménite : L'ONU réclame la fin de la guerre
Le représentant spécial de l'ONU au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a de nouveau réclamé hier un arrêt de la guerre au Yémen, lors d'une allocution devant le Conseil de sécurité à New York.«Il y a une nécessité accrue de conclure un accord pour mettre un terme à la guerre et former un nouveau gouvernement représentant tous les Yéménites», a affirmé le responsable de l'ONU. «Il faut mettre un terme au sang versé» et «ne pas s'accoutumer à la guerre», a-t-il insisté lors de cette réunion publique du Conseil suivie de consultations à huis clos.
Les rebelles houthis, alliés à des unités militaires restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, ont pris le contrôle de la capitale yéménite Sanaa en septembre 2014 avant d'étendre leur emprise sur plusieurs régions du pays. En mars 2015, l'Arabie Saoudite a pris la tête d'une coalition arabe pour venir en aide aux forces progouvernementales qui se sont regroupées dans le Sud. Le conflit a fait quelque 8500 morts, près de 49 000 blessés et provoqué une grave crise humanitaire, selon l'Organisation mondiale de la santé. «Au Yémen, personne n'est gagnant sur le terrain de la bataille. Le grand perdant, c'est le peuple yéménite», a déploré Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, en appelant à la tenue de «négociations de paix globales». «On travaille sur des mesures pour permettre un retour à la table des négociations», a-t-il dit, sans autres précisions.
Toutes les négociations et tentatives de cessez-le-feu ont échoué depuis trois ans au Yémen et le processus onusien reste bloqué. La réouverture du trafic aérien de l'aéroport de Sanaa et du trafic maritime du port de Hodeida (ouest) sont «des éléments essentiels pour alléger la crise humanitaire», a aussi souligné le représentant de l'ONU. «Le choléra a tué plus de 2000 personnes et touche chaque jour de plus en plus de Yéménites», a-t-il précisé. Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le nombre de cas suspects de choléra est désormais estimé à 900 000 d'ici la fin de l'année au Yémen.
A noter que la guerre au Yémen ne cesse d'alarmer les ONG. «Le Yémen connaît aujourd'hui la plus grande crise humanitaire au monde», selon un appel qui plaide pour l'ouverture d'une «enquête internationale indépendante sur les violations et les abus des droits de l'homme et du droit international humanitaire» dans le pays, ravagé par la guerre, la famine et le choléra. Cosignée mardi 29 août par 62 organisations non gouvernementales internationales, la lettre s'adresse aux représentants permanents des Etats membres et observateurs du Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Parmi ces organisations, on compte Amnesty International et Human Rights Watch, mais aussi des ONG actives au niveau régional et local, comme le Yemen Humanitarian Forum, basé à Sanaa, la capitale du pays et théâtre des bombardements de la coalition menée par l'Arabie Saoudite.


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