Algérie

Conflit gazier Russo-Ukrainien



Moscou menace de couper le gaz livré à Kiev Le conflit gazier russo-ukrainien risque de s?aggraver avec la menace de couper le gaz livré à Kiev, brandie par Moscou, et la déclaration du Premier ministre ukrainien, Iouri Ekhanourov, réclamant un droit contractuel de 15% du gaz russe exporté via l?Ukraine vers l?Europe, en paiement des droits de transit. Dans une déclaration faite à la télévision ukrainienne rapportée hier par l?agence AFP, M. Ekhanourov a indiqué que « si 1000 m3 de gaz passent par le territoire ukrainien, 150 m3 de ce volume sont à nous comme paiement des droits de transit ». Et d?ajouter que ceci « est écrit dans le contrat. C?est la formule légale et c?est notre droit incontestable (...). Nous prenons 15% du gaz qui passe sur notre territoire en paiement du transit et pour tout le travail fait par des milliers de personnes dans toute l?Ukraine ». La Russie, qui a perçu ces déclarations comme « une menace de Kiev de se servir directement dans les gazoducs à partir de janvier 2006 si Gazprom coupait ses livraisons à l?Ukraine », qualifie les propos du Premier ministre ukrainien d?« irresponsables et juridiquement incorrects ». Le porte-parole de Gazprom, société sous monopole étatique, a indiqué, pour sa part, qu?« il n?y a pas un seul document qui permette à l?Ukraine de prendre une partie du gaz de transit ». Selon lui, si un protocole intergouvernemental n?est pas signé d?ici à la fin de l?année, « toute prise de gaz par l?Ukraine à partir de 2006 sera considérée comme du vol. Et avec cela, l?Ukraine va voler du gaz destiné à l?Union européenne qu?elle souhaite intégrer ». La société Gazprom exige que l?Ukraine accepte d?ici à la fin de l?année un nouveau contrat prévoyant une multiplication par quatre des tarifs des livraisons de gaz, des conditions rejetées par Kiev qui souhaite une augmentation graduelle des prix, étalée sur plusieurs années. Elle demande, en outre, que le gaz soit payé en liquide et non « en nature ». L?Ukraine dénonce, pour sa part, les menaces de Moscou et les qualifie de « chantage ». Il convient de noter que cette affaire intervient au moment où le « très libéral » conseiller économique du président Vladimir Poutine, Andreï Illarionov, qui, depuis plusieurs mois, critiquait ouvertement la politique du gouvernement russe, annonce avoir présenté sa démission. Cité par des agences russes, ce dernier a indiqué que tant qu?il pouvait essayer de faire quelque chose à ce poste, y compris parler, il considérait comme important de rester. « Jusqu?à récemment, personne ne m?empêchait d?exprimer mon point de vue. La situation a changé », a-t-il expliqué.


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