Conflit en Libye : l'ONU s'inquiète du sort de plus de 7.000 prisonniers

GENEVE - Une responsable de l'ONU a exprimé vendredi son inquiétude quant au sort de plus de 7.000 personnes, dont des travailleurs migrants, détenues en Libye dans le cadre du conflit, demandant aux nouvelles autorités libyennes de régler leur situation.
"Il pourrait y avoir plus de 7.000" personnes détenues dans 67 centres de détention dans toute la Libye", a estimé Mona Rishmawi, responsable de la section Etat de droit, égalité et non-discrimination du Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.
Celle-ci a précisé lors d'une conférence de presse à Genève que parmi ces personnes détenues figurent des "travailleurs migrants, des combattants".
Elle a estimé que la Libye avait besoin de mettre en place une justice transitionnelle et faisait face à de "sérieux défis" dans le domaine, soulignant que le pays ne disposait pas d'infrastructures de police, ni de listes des personnes incarcérées dans le cadre du conflit. Après sa visite qu'elle a effectuée du 4 au 10 octobre en Libye, Mme Rishmawi a exprimé ses inquiétudes quant aux conditions de détention de ces milliers de prisonniers.
La même responsable a ainsi demandé aux nouvelles autorités libyennes de garantir que "les personnes détenues soient traitées correctement" et de "trouver un procédé pour régler" leur situation. Mme Rishmawi s'était rendue dernièrement à Tripoli, Benghazi et Misrata.