Algérie

Conflit du Sahara occidental : Le Front Polisario déplore l'«inaction» du Conseil de sécurité de l'ONU



Le Front Polisario a regretté jeudi que le Conseil de sécurité de l'ONU n'ait pas envoyé un signal clair concernant son soutien uni au processus de paix dirigé par l'ONU sur le Sahara occidental, et réaffirmé que le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance est inaliénable et non négociable.«Le Front Polisario regrette profondément que le Conseil de sécurité de l'ONU n'ait pas envoyé aujourd'hui un signal clair concernant son soutien uni au processus de paix dirigé par l'ONU sur le Sahara occidental», a réagi le Front dans un communiqué.
Le mouvement de libération indique que «les consultations d'aujourd'hui (hier, ndlr) sur la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) ont offert au Conseil une nouvelle occasion de soutenir fermement le droit international et de «relancer le processus politique au point mort». «Au lieu de cela, le Conseil a opté pour l'inaction et n'a produit aucune action ni résultat concret», a regretté le Front Polisario dans son texte rendu public à l'issue de la séance du Conseil de sécurité tenue sous la présidence de la République dominicaine via vidéoconférence.
Depuis la démission de l'ancien envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara occidental, Horst Köhler, en mai 2019, souligne le Polisario, le Conseil de sécurité «n'a rien fait pour réactiver» le processus de paix dirigé par l'ONU ou empêcher le Maroc de saboter le processus. «Au contraire, le Conseil de sécurité est resté aux côtés du Maroc, puissance occupante du Sahara occidental, engagé effrontément dans une série d'actions déstabilisatrices et provocatrices, y compris l'ouverture illégale de soi-disant « consulats » par des entités étrangères dans les territoires occupés du Sahara occidental», a-t-il soutenu dans son communiqué repris par l'APS. «Le Conseil n'a pas non plus condamné les violations flagrantes de l'accord militaire n°1 par le Maroc et a autorisé ce dernier à fixer des conditions préalables pour la nomination du prochain envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU», a encore dénoncé le Front Polisario.
Processus de paix dans l'impasse
L'absence de progrès dans le processus politique et le silence et l'inaction du secrétariat de l'ONU et du Conseil de sécurité face aux actions illégales et déstabilisatrices du Maroc ont encore aggravé la perte de confiance au sein du peuple sahraoui dans le processus de paix, déplore le Front. «Ni le secrétariat de l'ONU ni le Conseil de sécurité n'ont pris les mesures que nous avons décrites dans notre lettre (S/2020/66) en vue de restaurer la confiance de notre peuple dans le processus des Nations unies», a-t-il ajouté.
En conséquence, a souligné le Polisario, «nous continuons à reconsidérer notre engagement dans le processus politique des Nations unies sous sa forme actuelle, que nous considérons comme une sérieuse dérogation au plan de paix mutuellement convenu qui soutient le cessez-le-feu existant et les accords militaires connexes et détermine le rôle et les responsabilités des Nations unies au Sahara occidental». Le Front Polisario a rappelé que le mandat principal de la Minurso, tel qu'établi dans la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité et les résolutions ultérieures, est d'organiser un référendum libre et équitable sur l'autodétermination du peuple du Sahara occidental.
Le moment, ajoute la même source, «est venu pour le Conseil de sécurité de soutenir le mandat de la Minurso et le processus de paix des Nations unies par des actes, pas seulement des mots». «Le Conseil devrait donc prendre des mesures concrètes pour permettre à notre peuple d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance, conformément aux paramètres établis par l'ONU en ce qui concerne la question du Sahara occidental en tant que cas de décolonisation», estiment les Sahraouis.
Le Front Polisario a soutenu qu'il «reste attaché à une résolution pacifique du conflit». Cependant, souligne-t-il encore : «Nous réaffirmons que nous ne serons pas partenaires dans tout processus qui ne respecte pas et ne prévoit pas l'exercice par le peuple du Sahara occidental de son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance conformément aux résolutions pertinentes de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité.» «Le droit de notre peuple à l'autodétermination et à l'indépendance est inaliénable et non négociable, et nous rechercherons tous les moyens légitimes pour le défendre», a-t-il conclu.


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