Algérie - Revue de Presse

Conflit du Kidal : Un accord de cessez-le-feu signé à Alger



En négociation depuis vendredi dernier, l'accord sur l'arrêt des hostilités entre le gouvernement malien et l'Alliance démocratique du 23 mai pour le changement a été signé, hier, à Alger par les deux parties.

C'est ce qu'a fait savoir hier l'ambassadeur algérien à Bamako, Abdelkrim Ghrieb, en tant que représentant de l'Algérie. A propos des discussions, une source diplomatique proche du dossier a indiqué que les deux parties du conflit ont réaffirmé «leur attachement à ce cadre de règlement (accord d'Alger de 2006) et leur engagement à le mettre en oeuvre au bénéfice du Mali et de son peuple».

Cet accord porte essentiellement sur un cessez-le-feu entre les deux protagonistes ainsi que l'amorce d'un dialogue global devant aboutir à asseoir la paix et la stabilité de la région nord du Mali. Il est à rappeler que la médiation algérienne dans ce conflit répond à la demande de plusieurs mouvements touaregs pour entretenir un dialogue avec le gouvernement malien. Quant au rôle joué par le diplomate Abdelkrim Ghrieb, sollicité pour ces négociations par un des protagonistes, des sources ayant suivi les pourparlers soulignent qu'il a consisté «à rapprocher les points de vue des uns et des autres pour la promotion de la compréhension, consolider la confiance et créer les conditions favorables pour le retour à la normale dans la région nord du Mali, le Kidal, considérée comme l'une des régions du pays».

Conclu après une reprise brusque des hostilités, l'accord de cessez-le-feu peut ainsi entrevoir le retour à une paix durable, voire définitive, entre d'une part les différents groupes ethniques basés dans cette région et de l'autre entre ces derniers et le gouvernement central de Bamako. Pour rappel, la dernière expression dans la violence dans cette région remonte à quelques jours seulement et coïncidait avec la préparation des négociations d'Alger. Dans l'esprit des négociateurs d'Alger, une autre préoccupation était commune et résidait dans la nécessité d'arriver à un consensus d'autant que la situation devenait complexe en raison notamment de l'implantation dans cette même région de plusieurs groupes terroristes liés à Al-Qaïda, des trafiquants de drogue et autres réseaux d'immigration clandestine. Cette situation n'a pas laissé indifférents les Etats-Unis et certains pays de l'Otan qui ont vu à travers la détérioration sécuritaire dans cette région, une véritable menace.

De son côté, le gouvernement malien a appelé la communauté internationale à intervenir pour garantir la paix dans cette région en proposant la tenue d'une rencontre au sommet qui verra la participation de plusieurs chefs d'Etats et de gouvernements.






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