Algérie

Conflit de représentation à l'Enasel Le vrai du faux


Le conflit au sein de l'entreprise Enasel, entre le syndicat UGTA du siège d'une part, celui de l'entreprise et la direction d'autre part (cf. «Le Quotidien d'Oran» du 27 janvier), vient de rebondir après l'éclairage nouveau et le complément d'information apportés par les représentants du syndicat d'entreprise et du comité de participation, MM. Jirouni et Berrabah. M. Jirouni, président du syndicat d'entreprise traçant, tout d'abord, un tableau sommaire de la situation économique de l'Enasel, entreprise en voie de privatisation, dira que sa situation financière est difficile compte tenu du manque d'investissement, d'une part et d'un prix de vente, estimé très faible, de ses produits sur le marché local (9 DA le kilogramme de sel). Sur le chapitre des investissements, dit-il, nous souffrons beaucoup à cause du renouvellement continu du matériel soumis au pouvoir corrosif du sel. «Certes nous utilisons l'inox, mais cette matière elle-même ne résiste pas à la corrosion après une période de dix ans. Et puis, nous subissons aussi, de plein fouet, la concurrence du secteur privé». En ce qui concerne le climat social au sein de l'entreprise, les deux élus sont d'accord pour dire que la situation est tout à fait normale et ne présage d'aucune conflagration reconnaissant, néanmoins, qu'il existe un «problème syndico-syndical». Les relations inter-syndicales au sein de l'Enasel ne sont pas au beau fixe, affirme Jirouni, «le secrétaire général de la section syndicale de l'unité-siège ne s'entendant pas avec les représentants du syndicat d'entreprise au sein du bureau syndical». En réalité, estime Jirouni, lors des dernières élections contestées et n'hésitant pas à outrepasser ses prérogatives de secrétaire général de l'unité-siège, M. Toumi a voulu s'immiscer dans le choix des candidats aux élections du siège de l'entreprise, et ce, en violation de l'article 98 de la loi 90/11 qui stipule que cette prérogative est détenue par le syndicat d'entreprise». Ne s'arrêtant pas là, Jirouni, rejette les affirmations tendant à faire croire que le conflit revêt les dimensions de l'entreprise alors qu'il est localisé uniquement au niveau du siège, et à présenter les élections de janvier et février 2007 comme ayant été entachées d'irrégularités. «Au contraire, assure-t-il, le scrutin s'est déroulé dans la régularité la plus totale et dans la transparence comme en témoignent les écrits et les PV que voici, émanant de l'inspection du Travail de Constantine, institution de contrôle et d'arbitrage qui ne peut, en aucun cas, être suspectée de fraude ou de partialité». Dans tous les cas de figure, estiment les représentants du syndicat d'entreprise et du comité de participation de l'entreprise, «le jugement du 25 décembre 2OO7, par lequel la chambre sociale du tribunal de Constantine avait prononcé l'annulation desdites élections, va être appliqué parce que nous respectons les lois de notre République», déclarent-ils. Toutefois, le conflit entre les élus au sein de cette entreprise économique en difficulté, ne sera pas réglé pour autant et les nouvelles élections, dont le calendrier n'a pas encore été fixé, vont, sûrement, donner lieu à une autre confrontation qui ne sera certainement pas dans l'intérêt du collectif dont les problèmes propres souffrent de la prise en charge par ses représentants.
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