Dans une déclaration parvenue à notre rédaction, la section RCD d'Azazga s'en prend, en des termes particulièrement virulents, au chef de daïra et aux services de sécurité accusés de passivité et de parti pris en faveur des habitants de Tizi Bouchène et d'Ighil Bouzel, lors des événements qui ont secoué dernièrement cette localité (voir article du 21 septembre).
L'Etat n'est pas épargné par les diatribes de la section RCD qu'il accuse de ne répondre qu'à la force et de ne pas protéger les biens, les citoyens et les élus dans l'exercice de leur mandat. Tout a commencé le 13 septembre lorsqu'une femme a été renversée par un chauffard sur l'axe routier Imssiren-Ighil Bouzel, une route en pente dépourvue de ralentisseurs, de trottoirs et d'éclairage public. C'est l'accident de trop qui a fait réagir les riverains en procédant à la fermeture de l'axe routier puis de la RN 12 pour exiger la sécurisation de la route, une demande maintes fois adressée aux autorités, selon eux. Le ton est monté d'un cran lors du déplacement du P/APC sur le site pour s'enquérir de la situation. Alors que ce dernier affirme avoir fait l'objet d'un manque de respect devant les services de sécurité, les riverains l'accusent d'écart de langage envers un médecin et de provocation envers les manifestants, en jurant que les ralentisseurs exigés ne seront pas réalisés en vertu de la réglementation. Les manifestants ont alors délégué trois personnes pour débattre avec le chef de daïra dans la soirée même, et promesse leur a été donnée de satisfaire à leur exigence. Deux jours après, une vingtaine de ralentisseurs ont été réalisés. Cela est survenu après que les jeunes riverains eurent investi la ville en signe de mécontentement. Ce qui a soulevé l'ire de la section RCD qui qualifie ces jeunes de «désœuvrés et d'être récupérés par certains milieux connus et habitués à ces exploits», que le RCD accuse de tentative de saccage et de pillage du siège de la nouvelle APC que les manifestants ont pris pour cible «du fait de son caractère de projet budgétivore dont l'argent aurait pu servir à améliorer le cadre de vie de tous les habitants de la commune», selon des manifestants. Des faits qui se sont déroulés en présence des services de sécurité qui ne sont pas intervenus, note la déclaration qui accuse le chef de daïra «d'acheter la paix sociale», de prendre des décisions sans consulter le maire et de promettre monts et merveilles aux citoyens.
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Posté Le : 02/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S Hammoum
Source : www.lesoirdalgerie.com