Algérie

Conflit à la cité U de Béjaïa


Les travailleurs des cités universitaires et de l?université de Béjaïa, affiliés à l?UGTA, ont observé hier une journée de protestation en signe de solidarité avec leurs collègues de la cité U 17 Octobre 1961 qui sont en grève depuis le 2 janvier 2005. Parmi les grévistes, 39 vacataires ont été suspendus de leurs fonctions alors que près de trente titulaires sont sommés de rejoindre leur poste de travail sans délai. Le directeur de la cité, Hammadi El Hadi, s?appuie sur le référé de la chambre administrative qu?il a saisie et qui a déclaré la grève « illégale ». La justice a été actionnée contre sept syndicalistes, individuellement, dont le secrétaire général du Syndicat d?entreprise des travailleurs des établissements de l?enseignement supérieur (SETES), Rachid Benatsou. Un rassemblement de protestation a eu lieu hier à la résidence universitaire de Targa Ouzemmour et les grévistes de la cité 17 Octobre ont réaffirmé leur intention de « ne pas reprendre le travail sans les 39 vacataires révoqués ». « Nous demandons une commission d?enquête sur la gestion des affaires de la résidence », nous déclare M. Benatsou qui dit la détermination du syndicat à aller jusqu?au bout : « Nous reprendrons la grève de la faim s?il le faut. » C?est que 9 travailleurs ont entamé, parallèlement au débrayage du 2 janvier, une grève de la faim qu?ils ont cessée au bout de cinq jours après « intervention des étudiants ». Le conflit a grandi en fait au lendemain d?un préavis de grève signé à la mi-décembre 2004 par le SETES et accompagné d?une plate-forme de revendications socioprofessionnelles. La grève, qui allait toucher les 5 résidences universitaires, a concerné la cité 17 Octobre 1961 pour laquelle la section UGTA estime que « rien n?a été réglé » et que les engagements de la direction « n?ont pas été respectés ». « A la veille de l?Aïd, 52 titulaires n?ont pas touché leurs salaire et prime de rendement », affirment des membres de la section UGTA. De son côté, M. Hammadi explique sa décision de révocation par l?application des textes : « Après la décision de justice, j?ai appelé les grévistes, à travers deux communiqués signés les 8 et 11 janvier à reprendre le travail. Ils ne l?ont pas fait. J?ai donc appliqué les textes réglementaires en révoquant les vacataires et en adressant deux mises en demeure aux titulaires. » Des recrutements ont eu lieu pour le remplacement des 39 vacataires révoqués. « J?ai 3200 étudiants sur les bras », argumente notre interlocuteur qui évoque les dispositions de la circulaire 1024 du 21 décembre 1993 pour avertir d?une possible révocation des titulaires aussi. Ceci au moment où le syndicat promet de revenir avec un nouveau programme de protestation si les choses viennent à rester en leur état actuel.
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