Algérie

Confirmant le vœu du FLN d’accorder un troisième mandat à Bouteflika



Belkhadem se plaint de ses partenaires de l’Alliance Le secrétaire général de l’instance exécutive du FLN s’est plaint, avant-hier, des critiques émanant de ses partenaires de l’Alliance présidentielle... Belkhadem a choisi la ville d’Oran où la contestation interne s’est, le plus, exprimée contre lui, pour pousser son coup de gueule en direction des partis qui ne l’ont pas ménagé durant ces deux semaines de campagne électorale. Il s’est particulièrement adressé à ses frères ennemis, en l’occurrence le RND et le MSP et, à un degré moindre, le FFS et le RCD qui se sont illustrés par des propos virulents à l’endroit du parti au pouvoir. «Certaines formations politiques ont usé de procédés non honorables dans leurs discours pour porter atteinte à notre parti», a indiqué Belkhadem qui a réaffirmé, au cours d’une rencontre avec la presse, l’appel de son parti à une révision de la constitution et à un troisième mandat pour le président Bouteflika. A propos de la surveillance des élections, le SG du FLN a rappelé que le gouvernement ne «s’opposerait pas à une commission nationale de surveillance des élections si ses membres qui représentent les formations politiques ne perçoivent pas de rémunération». Il a enfin estimé que «la meilleure garantie contre la fraude est la désignation par les partis de délégués aux bureaux de vote pour veiller à la légalité de toutes les opérations électorales». La secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, dénoncera, elle, l’exploitation du programme présidentiel à des fins électoralistes par certaines formations politiques. «Les grands programmes de développement dont a bénéficié le pays grâce au président de la République ne doivent pas être exploités par des partis à des fins électoralistes», a-t-elle notamment fait remarquer. Sans les citer nommément, Louisa Hanoune pointe du doigt le FLN, le RND et le MSP, des partis qui ne cessent d’évoquer les grands chantiers mis en route par l’Algérie. Mme Hanoune a expliqué que le choix de son parti de prendre part, pour la première fois, à des élections locales, «émane de l’esprit de responsabilité» du PT, déplorant «la situation difficile» dans laquelle se trouvent les APC. Concernant la décentralisation de la gestion des APC, demandée par certains partis politiques, Mme Hanoune a réaffirmé son «opposition à cette démarche», appelant «l’Etat à assumer son rôle surtout que les moyens financiers sont disponibles». Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, croit, lui, aux vertus de la décentralisation des pouvoirs, à l’inverse de Louisa Hanoune. Pour rester logique avec sa démarche, Ouyahia cite l’exemple d’un investisseur étranger qui attend depuis plusieurs mois le feu vert des autorités centrales pour amorcer un projet industriel. Selon Ouyahia, la wilaya peut jouer ce rôle si elle possède les prérogatives pour le faire. De Jijel, Ouyahia a réitéré son appel en faveur de la décentralisation du pouvoir de décision au niveau local afin de permettre la réalisation des projets de développement. Ouyahia a estimé qu’il est nécessaire d’opérer cette décentralisation pour «libérer les énergies et les initiatives locales». Il a cité, à ce titre, plusieurs exemples de projets qui «n’ont pas vu le jour ou tardent à venir dans la wilaya de Jijel» tels la zone industrielle de Bellara et le port de Djendjen, a-t-il souligné, « qui reste sous-exploité». Indiquant que la région de Jijel va abriter un mégaprojet industriel, il a estimé que sa réalisation demeure tributaire des autorités centrales du pays alors que, selon lui, «la décision devrait émaner des autorités locales». Ouyahia qui a appelé ses militants à «provoquer le changement et combattre le régionalisme», a rejeté toute politique visant à «diviser le peuple», fustigeant ce qu’il a nommé «l’injustice pratiquée par le pouvoir». Le SG du RCD, Saïd Sadi, a préféré rappeler aux citoyens l’expérience démocratique du pays, entamée à l’orée des années 90, en indiquant que «l’Algérie a été le premier pays arabe à adopter le pluralisme politique mais la démocratie y est restée lettre morte», estimant que les partis se voient offrir à chaque rendez-vous électoral «toute liberté», «alors même que la fraude demeure, selon lui, le maître-mot lors des résultats». Le président du MSP, Aboudjerra Soltani, a plaidé, lui, pour la protection des institutions nationales des luttes partisanes. Il a cité, entre autres exemples, «l’école, la mosquée, l’administration et la caserne» qui doivent être, selon lui, «protégées des luttes partisanes». Le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a insisté pour sa part sur la nécessité de «provoquer le changement dans la pratique politique pour redonner confiance au citoyen». Karim Tabbou a souligné que le FFS «croit à la réhabilitation et à la reconsidération de l’exercice politique ainsi qu’à son assainissement des comportements des opportunistes et de ceux mus par des intérêts étroits au détriment du peuple». Le premier secrétaire national du FFS a précisé ensuite que son parti inscrit son action militante dans «la construction de la démocratie et sa consécration sur le terrain». Le Secrétaire général du mouvement El Islah, Djahid Younsi, est d’accord pour «un prélèvement annuel d’un pourcentage sur la fiscalité pétrolière pour le financement des communes en vue de leur permettre de faire face à leurs problèmes de développement». Déplorant l’existence de grandes entreprises nationales réalisées avec l’argent du contribuable, Djahid Younsi a estimé «préférable», dans ce cas, de «destiner cet argent» à la satisfaction des besoins de base des citoyens, «tels que l’habitat, les routes, les hôpitaux et les écoles». Il a appelé les autorités centrales à œuvrer dans le sens de l’ouverture du champ audiovisuel, «car son verrouillage ne sert aucunement les intérêts du peuple algérien», a-t-il conclu. Saïd Farhi


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