Configuration probable

Les postulants à la participation électorale ayant remis àl'administration, leurs listes de candidats, il faudra néanmoins attendre lerésultat des contrôles de «conformité» que celle-ci effectuera, pour avoirl'exacte configuration de leur présence respective dans cette joute.L'on peut, cependant, avancé, d'ores et déjà, que malgréles disqualifications dont pourraient pâtir certaines de leurs listes, lespartis de l'alliance présidentielle se classent en tête, question listes participatives.Le FLN, le RND et le MSP n'ont pas, en effet, lésiné surles moyens pour être représentés dans toutes les circonscriptions électorales.Pari pratiquement gagné pour les deux premières formations qui ont fait cartonplein et seront donc en course dans toutes les communes du territoire. Parrapport à ses deux compères dans l'alliance mais rivaux électoraux, le MSPaffichera une participation légèrement moindre, car n'ayant pu confectionner delistes dans toutes les localités de certaines wilayate du pays.Le trio sera talonné par le PT et le FNA qui ont réussil'exploit de boucler des listes dans une proportion tout à fait remarquable auregard de leur supposé faible ancrage populaire. La formation de LouizaHanoune, qui avait fait l'impasse sur les précédentes élections communales enpartie par crainte du «bide électoral» plausible qu'elle aurait pu essuyer dansces conditions, s'est manifestement sentie requinquée par ses résultats auxlégislatives et a crânement décidé, non sans de bonnes chances, de faireconfiance à la dynamique dont elle a bénéficiée dans ce scrutin législatif.Le PT sera ainsi largement présent dans la compétitionélectorale de novembre avec l'ambition de faire jeu égal avec les partis del'alliance là où ses listes seront en concurrence avec les leurs. La mêmeambition et le même optimisme portent le FNA de Moussa Touati, dont les listesseront en compétition dans presque toutes les wilayate du pays et dans desproportions remarquables dans certaines de celles-ci.Les participations du FFS et du RCD s'annoncent nettementmoins spectaculaires que celles atteintes par le PT et le FNA, bien que cesdeux partis aient avancé qu'ils réserveraient une surprise dans ce scrutinconcernant l'ancrage populaire dont ils disposeraient ailleurs, dans le restedu pays, qu'en Kabylie et au Centre; ils ne semblent pas avoir réussi la percéequ'ils ont escomptée. Ce qui fait qu'ils seront évidemment présents en force enKabylie et au Centre, mais nettement plus effacés dans les autres régions, mêmesi l'un ou l'autre peut se targuer d'avoir aligner plus de listes que lors deleurs précédentes participations aux scrutins de même nature.L'on peut également avancer que ces élections localesseront marquées par une présence moindre de listes indépendantes. L'amendementapporté par Zerhouni à la loi électorale a découragé les aspirants potentiels àla candidature sous cette étiquette et mis des obstacles que les plusdéterminés d'entre eux, seront peu à avoir réussi le franchissement.Enfin, en dehors du MSP, les formations se revendiquant del'islamisme joueront un modeste rôle dans cette compétition, les unes parcequ'elles sont laminées et ont perdu toute audience populaire et d'autres(El-Islah principalement) parce qu'en proie à des dissidences et dissensionsqui ont détourné d'elles leurs viviers électoraux traditionnels.Maintenant, quant à ce que les électeurs décideront defaire dans ce scrutin de novembre, c'est-là une autre affaire.