Algérie

Confidential


Une semaine après l'éclatement du scandale du chef violeur de la CIA en Algérie, la confidentialité a repris doucement le dessus dans cette affaire. Mis à part une petite phrase arrachée à Zerhouni, qui suscite plus de questionnements qu'elle n'y répond, le dossier semble en phase d'être classé. Secret défense ' Accord entre services ' L'opinion nationale choquée, à juste titre, par cette connexion sexe-renseignement est presque au même niveau d'information que les autorités, si l'on se fie aux déclarations du ministre de l'Intérieur. Elle ignore s'il s'agit véritablement de liaisons dangereuses entre deux concitoyennes et un responsable du premier organisme des services secrets au monde. Mais au-delà de ces suppositions somme toute légitimes pour un pays soucieux d'assurer ses arrières, c'est la présence ' structurée ' de la CIA qui fait peur. Si la coopération entre les services de renseignement de tous les pays du monde relève du secret de Polichinelle, via des agents plus au moins visibles officiellement, la présence d'une antenne plutôt secrète de la Central Intelligence Agency chez nous s'avère être un gros morceau difficile à digérer.En l'occurrence, une telle fuite provoquée par le scandale diplomatico-sexuel d'Andrew Warren et la réaction timorée des autorités autorisent toutes les interrogations. Curieusement, l'ambassade des Etats-Unis à Alger, où les actes infâmes de l'agent ont été commis, a brillé par son silence au moment où l'affaire faisait les choux gras des médias à Washington. La chancellerie américaine a-t-elle reçu ordre de se taire pour brouiller les pistes ' Ou s'agit-il d'un accord « intelligent » entre les autorités algériennes et leurs homologues US d'étouffer publiquement l'affaire et de la régler entre services ' Le fait que le général Abdelmalek Guenaïzia ait reçu l'ambassadeur américain, David Pearce, permet d'envisager cette entente presque parfaite jusque-là. Mais dans tous les cas de figure, l'histoire retiendra que la présence « renforcée » de la CIA en Algérie a été mise à nu par un scandale de sexe et de drogue. Au final, c'est une piètre façon pour l'agence de signaler son existence sur un terrain miné par les ranc'urs antiaméricaines quelques jours après la fin du cauchemar de Ghaza. Côté « algérien », cette affaire risque de donner du grain à moudre à ceux qui soupçonnent la présence d'une base américaine ou des GI's dans le Sud algérien. Le parallèle est presque mécanique.
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