Les parlementaires des deux chambres adopteront la future ConstitutionLe retour à deux mandats de cinq ans, le poste de vice-président et le retour à la formule de chef du gouvernement seront les principales nouveautés de la nouvelle Constitution qui sera adoptée par les deux chambres du Parlement réunies lors d'une session extraordinaire.
Après avoir tourné la page du Conseil des ministres et donné les dernières orientations au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le Président de la République va s'atteler dans les prochains jours à donner les dernières retouches à la nouvelle Constitution. Selon des sources autorisées, la mouture du texte qui a été déposée au niveau de la Présidence par la commission chargée de la révision, sera étudiée par le président avant d'être présentée devant les deux chambres du Parlement. Selon ces mêmes sources, la question d'un prolongement de mandat du Président Bouteflika et l'idée de l'instauration d'un quinquennat comme elles ont été supposées par certains observateurs de la scène politique sont totalement exclues. D'abord, parce que cette formule est anticonstitutionnelle, ensuite parce que la majorité des mandats adoptés par les présidents du monde est concentrée sur une durée de cinq ans. La Constitution actuelle qui ouvre le droit à des candidatures illimitées sera donc abrogée pour revenir à la candidature pour deux mandats de cinq ans seulement. L'urgence actuelle pour le président de la République, c'est donc la révision de la Constitution et la préparation de la prochaine échéance électorale. Ce qui est sûr est que le Président Bouteflika souhaite accélérer le processus de révision de la Constitution et selon des confidences obtenues au lendemain du Conseil des ministres, en plus du poste de vice-président qui sera créé et qui a été longuement analysé par la presse, la grande nouveauté dans ce texte sera la séparation des pouvoirs entre l'Exécutif, le judiciaire et le législatif.
La nouvelle Constitution donnera plus de possibilités pour le pouvoir législatif, avec un contrôle systématique de l'action du gouvernement. Ainsi, pour la première fois en Algérie, le Parlement ne servira plus de chambre d'enregistrement, et pourra même déposer des motions de censure contre une politique du gouvernement qu'il jugera inadéquate. Cette Constitution consolidera le pouvoir législatif, mais renforcera également l'appareil judiciaire mettant fin aux graves dysfonctionnements de la justice. A cela s'ajoute la consécration de la liberté d'expression ponctuée déjà par l'ouverture du champ audiovisuel aux privés. L'autre nouveauté qui sera probablement annoncée dans la nouvelle Constitution, portera sur le poste du Premier ministre. Selon notre source, une réflexion a été entamée pour voir s'il est plus judicieux de revenir à l'ancienne formule du chef de gouvernement. Le poste de Premier ministre qui était jusque-là «le premier des ministres du gouvernement» sera donc supprimé pour revenir à l'ancienne formule qui donne plus de champ d'action et plus de prérogatives au chef de l'Exécutif. Une fois approuvé par le président de la République, le texte de la nouvelle Constitution sera soumis au vote des deux chambres du Parlement, lors d'une session extraordinaire. La date avancée pour l'adoption de ce texte «révolutionnaire» sera, selon notre source, la mi-novembre. Le président nommera à ce moment-là, son vice-président et annoncera officiellement, comme le stipule la Constitution, la date de l'élection présidentielle. Dans le cas de vacance du pouvoir, le vice-président va prendre automatiquement le relais jusqu'à la fin du mandat. Rien n'a filtré en revanche sur les intentions du Président Bouteflika pour un nouveau mandat. Selon le cercle proche du président, sa candidature pour un 4e mandat n'est pas à l'ordre du jour, le président poursuit sa convalescence et «la décision de sa candidature lui appartient et à lui seul», affirme enfin notre source. Néanmoins, le président qui a accompli malgré son état de santé sa mission de chef de l'Etat en organisant un Conseil des ministres et en signant la nouvelle loi des finances 2014, entend mettre un terme aux spéculations et à la confusion médiatique sur les dernières restructurations du DRS, pour poursuivre sa mission dans la sérénité et le calme.
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Posté Le : 01/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salim AGGAR
Source : www.lexpressiondz.com