Algérie

Conférence sur «l'apport du documentaire à la culture»



Le film documentaire est un «outil qui joue un rôle très important dans la diffusion de la culture» algérienne et la «sauvegarde de la mémoire», a indiqué mardi à Tizi-Ouzou le journaliste, réalisateur et critique cinéma, Salim Aggar.Animant, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri, une conférence sur «l'apport du documentaire à la culture», dans le cadre de la 16ème édition du festival culturel national du film amazigh (FCNAFA) qui a débuté samedi et sera clôturée demain mercredi, M. Aggar a observé que des documentaires algériens, traitant plusieurs thématiques (portraits d'artistes, Révolution nationale, terrorisme, tourisme) ont contribué à faire connaître des aspects importants de l'identité nationale. Il a cité, entre autres, les documentaires historiques, dont ceux parlant de l'épisode de la Bleuite dans les maquis, lors de la guerre de libération du pays, ou rapportant des témoignages de Moudjahidine dont certains sont aujourd'hui décédés, fixant ainsi des étapes qui ont marqué la Guerre de libération nationale, a-t-il ajouté. Dans le domaine culturel, le documentaire a également participé à la médiatisation de certaines figures artistiques et pas des moindres, a observé le conférencier, citant, entre autres films, «Cheikh El Hasnaoui de la maison blanche à l'océan bleu» de Abderrazak Laarbi Cherif, «Zerrouki Allaoua» de Djilali Mokdad et «Matoub Lounes, la voix d'un peuple» de Youcef Lalami et «Hnifa, une vie brûlée» de Sami Allam et Ramdane Iftini. Les documentaires consacrés à la région de Kabylie et qui abordent les événements qu'elle a vécue dont «les événements du printemps noir», ou une situation particulière dont celle de la décennie noire racontée dans «les jours tranquilles de Kabylie» de Merzak Allouache en 1995, qui montre qu'à l'époque, cette région était un havre de paix et un refuge pour tous les intellectuels qui étaient menacés, «sont important car fixant des faits propre à une région à une période précise», a observé M. Aggar. Ce critique cinématographique a saisi l'occasion en parlant du documentaire sur la faune, le tourisme et le côté scientifique pour faire un clin d'?il à Mohamed Fali réalisateur du film «Tamnadt n laqvayel Asikel deg ugama», projeté hier lundi dans le cadre de la compétition pour l'Olivier d'Or, en observant que ce cinéaste a filmé la kabyle d'une manière extraordinaire sans commentaire et sans sous titres, montant la beauté de cette région. Ce même réalisateur a expliqué que le documentaire «qui est beaucoup plus une réflexion et une volonté de transposer une situation vécue et réelle, apporte une vision, un message, une mémoire, un combat et défend un idéal, ce qui fait qu'il est un genre très prisé par les cinéastes engagés». Il citera, à titre d'exemple, la participation, à ce festival à travers ces différentes éditions, des réalisateurs de la vallée du M'zab avec des films «qui sont techniquement bons, consacrés au patrimoine de leur région car ils s'inscrivent dans une démarche de préservation de leurs cultures et traditions». Abordant l'aspect artistique et technique dans le film, Salim Aggar a souligné leur importance pour faire passer le message, car, a-t-il dit, «sans ces deux critères, le documentaire n'a pas sa valeur ou son importance aux yeux du public, avant d'inciter les réalisateurs à diffuser leurs documentaires et ne pas les laisser sommeiller au fond des tiroirs, afin de participer à cette sauvegarde de la mémoire culturel, historique et politique».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)