Algérie

Conférence sociale



Conférence sociale
A l'occasion de la rentrée sociale de septembre, un grand débat national est prévu pour mettre à plat toute la politique économique et sociale de l'Algérie. Ce débat sera l'occasion pour toutes les parties prenantes, à savoir élus, patronats, syndicats et personnalités de la société civile de se réunir dans un même lieu pour débattre de l'Algérie d'aujourd'hui et pour préparer l'Algérie de «demain». Un grand débat pour quoi faire ' Des mesures concrètes seront-elles mises en place ' Avant de répondre à ces questions, il faut tout d'abord répondre à d'autres questions toutes aussi fondamentales, qui permettent de dresser un état des lieux de l'économie.Aujourd'hui, sur quoi repose la croissance algérienne ' La question peut se suffire à elle-même car toute l'économie algérienne repose sur une seule jambe à savoir les hydrocarbures, on peut aisément dire de notre économie qu'elle est unijambiste. Le pétrole et le gaz contribuent pour environ 40% au PIB total, représentent 98% des exportations du pays, et fournissent environ les deux tiers des recettes budgétaires, en somme, nous possédons une mono économie. Il est vrai que depuis bientôt une décennie l'Algérie a pleinement profité à de l'explosion des cours du pétrole et du gaz pour asseoir sa dynamique de croissance et résorber sa dette extérieure inférieure à 2% du PIB actuellement, on peut appeler cette gestion des nouvelles ressources une gestion de «bon père de famille». Une gestion en dehors du contexte économique mondial, qui ne profite ni de l'excès de croissance ni de la récession qui l'accompagne, on reste sur un Trend (tendance) de croissance aux alentours de 2 à 3% bien loin du potentiel naturel, qui se situe entre 5 et 7% de croissance. Ce déficit de croissance est un facteur d'instabilité sociale car il ne permet pas à toute la population de profiter au maximum des richesses opportunes offertes. Les autorités sont dans une dualité profonde entre stabilité économique et gestion active de la rente à des fins de croissance soutenue. L'une des manifestations de cette dualité est la politique des grands travaux et non celle de la grande industrie pourvoyeuse de croissance et d'emploi. La croissance actuelle repose sur les exportations d'hydrocarbures bruts ou transformés et l'importation de la quasi-totalité des biens et services essentiels à la vie quotidienne, et bien évidemment du secteur du BTP et de l'agroalimentaire. Ces deux derniers secteurs profitent à plein régime des programmes de relance de l'Etat, à savoir la politique des travaux publics, la redistribution de la rente à travers la subvention des produits alimentaires et des augmentations de salaires des fonctionnaires. Aujourd'hui, le chômage est artificiellement maintenu à un faible niveau grâce à l'explosion du nombre de fonctionnaires, 5 millions de personnes employées pour un total de 38 millions d' Algériens. A titre de comparaison, l'Allemagne compte 4 millions de fonctionnaires pour 80 millions d'habitants. L'Etat est devenu un mammouth qui phagocyte le secteur privé qui a du mal à sortir la tête de l'eau. Une politique courageuse doit-être menée pour permettre l'émergence d'un secteur privé fort, cette conférence est l'occasion rêvée (je l'espère) pour le patronat d'exprimer ses besoins et d'affirmer par la même occasion qu'il est capable de faire face à ce défi. L'Etat omnipotent doit enfin laisser place aux initiatives privées et du secteur civil. Cela permettra enfin au peuple de prendre ses responsabilités et de décharger l'Etat de tous les maux du pays, cette politique du tout public a eu pour conséquence d'infantiliser les citoyens et de les soustraire à leurs prérogatives. Car la citoyenneté, ce sont des droits mais aussi des devoirs. Lorsque l'époque bénite du pétrole touchera à sa fin, il sera trop tard pour se retrousser les manches afin de sortir le pays du marasme. Et cette période de marasme toutes les grandes nations la vivent actuellement avec des pays européens en pleine crise économique et sociale, à l'instar des Etats-Unis empêtrés dans un déficit budgétaire qui menace le monde et l'Algérie par la même occasion (à travers les réserves de changes) et des pays émergents en plein ralentissement. Peu d'occasions de se réjouir chez nos principaux clients, toute rechute de ces économies se traduira par une crise sociale sans précédent sur notre société. Il est temps, comme l'a souligné justement notre président Abdelaziz Bouteflika, à la jeunesse de prendre la destinée de l'Algérie pour écrire le prochain cinquantenaire. Toutes les menaces économiques ne sont pas d'ordres exogènes, elles naissent à l'intérieur même de nos frontières, et l'une d'elles se nomme inflation. Tous les Algériens connaissent cette véritable épée de Damoclès posée sur leur tête et leur porte monnaie, nul ne l'ignore et tous la subissent. Le citoyen est littéralement pris en otage face à cette menace qui ruine son pouvoir d'achat et le pousse à la démence pour boucler ses fins de mois. Avec une inflation proche de 9% son plus haut niveau depuis près de 15 ans, elle sape l'acquis de croissance mais surtout les hausses de salaires concédées par l'Etat. Cette inflation ne peut être maîtrisée qu'avec une politique forte de la gestion de la masse monétaire et un meilleur contrôle du commerce informel, chose peu aisée dans un pays qui compte 1 million d'entreprises exerçant dans ce domaine. L'Etat doit maîtriser son budget pour ne pas influer sur cette inflation avec une meilleure allocation des ressources courantes et continuer à accentuer sur les dépenses d'équipements et d'investissements. Notre croissance n'est qu'un mirage et notre richesse n'est qu'une illusion, à nous de créer une économie ancrée dans la réalité. Dans ce cas, quels sont les atouts économiques de l'Algérie pour doper sa croissance ' L'Algérie possède indéniablement le meilleur potentiel de croissance de toute la région, ce qui me plait le plus en Algérie c'est cette volonté d'entreprendre même sans aucun moyen, ce secret espoir que tout le monde peut se faire sa place au soleil, cet esprit d'entreprise est louable, si tenté qu'il repose sur une volonté de constituer des PME à forte valeur ajoutée, mais force est de constater que le citoyen algérien est animé par le court terme, le gain rapide et sans effort du tout commerce, et les chiffres des importations sont tous les jours-là pour nous le rappeler. Cette conférence doit être l'occasion de traiter de ce sujet, de la question de l'import-import et d'orienter nos chères entrepreneurs vers des secteurs beaucoup plus essentiels à notre économie, en prenant des mesures phares pour bloquer les importations. À la vue des premiers chiffres du 1er semestre 2013, on peut s'attendre à clôturer l'année avec une facture de plus de 60 milliards de dollars d'importations, ceci doit être considéré comme une honte pour tout le peuple algérien. En tant que nationaliste, je suis outré de donner autant de devises à l'étranger, on se comporte comme un pays riche sans en avoir les moyens. Notre consommation actuelle se fait au détriment de l'avenir de nos enfants, sans que cela ne pose de problème à personne. Les Algériens sont de formidables consommateurs, une véritable bénédiction pour tous les industriels, ils ont un marché intérieur à même d'absorber leur production si tant est qu'on bloque enfin les importations. L'Algérie possède un peuple jeune et éduqué, avec plus d'un million d'étudiants, le pays peut se targuer de posséder vis-à-vis de ses voisins l'un des meilleurs chiffres de la région. Mais à côté de cela, les universités algériennes sont parmi les dernières d'Afrique, la quantité se fait au détriment de la qualité, je ne veux pas le croire. Lorsque je constate le nombre d'étudiants algériens brillants à l'étranger, je ne peux me résoudre à cette fatalité. Notre système universitaire n'est pas mauvais en soi mais les débouchés professionnels le sont, donc nos meilleurs éléments quittent le pays pour aller vers des pays qui leur offrent de meilleurs débouchés et une qualité de vie sans égal. La question est de détecter ces éléments, les regrouper et leur offrir les moyens de leurs ambitions, pour que toutes ces ambitions deviennent un relai de croissance pour toute la société. Autre atout est non des moindres, le tourisme, comment exploiter ce formidable potentiel qu'est l'Algérie, 1 200 km de côtes à couper le souffle, des montagnes aux cimes enneigées, le plus beau désert du monde, un peuple accueillant, autant d'atouts non exploités. Il est vrai que grâce à la diaspora décimée à travers le monde, le pays peut se targuer d'avoir reçu 2,6 millions de «touristes», mais face au manque de capacités hôtelières et des prix élevés le tourisme peine à décoller et ne contribue qu'à 2% du PIB loin de contribuer à la diversification de l'économie. Il est à noter que la volonté du ministère du Tourisme de faire passer le nombre de lits d'hôtel correspondant aux standards internationaux de 19 000 à 75 000 d'ici 2015, or pour le moment ce même ministère indique que 98% du foncier mis à disposition des opérateurs privés est inexploité... Il n'est jamais bon de profiter du malheur des autres mais quelle formidable opportunité de l'histoire qui s'offre à l'Algérie, celle de redorer son image et par la même occasion d'attirer des hordes de touristes. L'Algérie est devenue un îlot de stabilité quand ses voisins touristiques s'entre-déchirent dans des luttes de pouvoir qui s'accompagnent de bains de sang. L'année dernière, le Maroc a enregistré un total de 9,38 millions de visiteurs nationaux et internationaux, des chiffres supérieurs d'environ 1% à ceux de 2011. Quant à la Tunisie, elle comptabilisait en 2012, 5,95 millions de visiteurs dont 1 million d'Algériens, sans oublier l'Egypte où le tourisme est quasi inexistant aujourd'hui. L'Algérie, je l'espère connaîtra son printemps touristique qui permettra de désenclaver le Sud du pays, de diversifier les emplois et contribuer à la croissance. Une véritable culture du tourisme doit être mise en place pour les nationaux et les internationaux avec des prix et des prestations en adéquation avec la demande. Les lycées hôteliers doivent être le poumon de cette industrie, une main d'œuvre qualifiée est le socle nécessaire au décollage de cette activité, ainsi qu'une promotion médiatique internationale pour donner aux touristes cette envie de venir enfin découvrir des contrées pas si lointaines que cela ... Les atouts de l'Algérie sont nombreux, ressources financières, ressources naturelles, population jeune et dynamique, volonté d'entreprendre malgré les lourdeurs bureaucratiques. A nous de faire en sorte
que cette conférence apporte son lot de solutions. Une autre question essentielle : faut-il un nouvel effet «Big Bang» qui consistera à ouvrir de nouveau l'économie aux investisseurs étrangers ' ( Suite de la page 4) Quel formidable signal envoyé aux investisseurs étrangers pour les inciter à venir en Algérie que de revenir sur la fameuse règle du 49/51. Pour être tout à fait honnête, j'étais un fervent partisan de la règle du 49/51, et puis au fur et à mesure du temps je me suis rendu à l'évidence que cette règle n'a pas porté ses fruits et ne les portera sans doute jamais. Je pensais que les atouts de l'Algérie constituaient à eux seuls le meilleur argument pour attirer les investisseurs et qu'ils seraient plus enclin de renoncer à la majorité du capital pour internaliser des profits qui sont difficilement réalisables par le jeu du commerce international (temps, droit de douanes, bureaucratie, etc. ). Mais force est de constater que rien ne s'est passé comme escompté, car depuis l'instauration de cette règle, les IDE (investissements directs étrangers) sont en recul en volume et en valeur sur la période 2010-2012. En effet en 2011, l'Algérie faisait encore partie des cinq premiers pays d'Afrique en termes de réception d'IDE. Riche en ressources naturelles et stable économiquement, l'Algérie attirait ces dernières années des flux croissants d'IDE. Mais en 2012, on a enregistré une baisse de 15%, ce qui est notamment dû à la mise en place depuis 2010 de la règle qui limite à 49% la participation d'un investisseur étranger dans une entreprise locale. A cela s'ajoute l'obligation pour les soumissionnaires étrangers de trouver des partenaires locaux pour les contrats publics. Le président du FCE, l'ex-ministre des PME-PMI, Réda Hamiani s'est justement interrogé sur «la justesse de la décision du gouvernement de limiter la part étrangère à 49% dans l'investissement lorsqu'elle est autorisée à 70% dans les activités de pur commerce». Une pure aberration de laisser le commerce mener une économie, le commerce doit être un relai pour les producteurs dans leurs activités et non la seule ressource de cette économie. Selon l'économiste Abdelmadjid Bouzidi : «Le régime de croissance actuel n'est pas bon. Il est extensif, coûteux et éphémère. C'est-à-dire que l'on injecte massivement des ressources sans pour autant créer de la richesse et le retour sur investissement est faible». Ephémère est le juste «maux», il faut une vision à long terme car une entreprise se réalise dans une action longue contrairement au commerce qui est figé dans l'action immédiate et brève. Le rôle de l'Etat est d'être hors du temps car l'Etat est immuable et ses actions le sont tout autant. Chiffres à l'appui, le professeur M. Bouzidi a indiqué que l'écart entre la croissance du secteur des hydrocarbures et la croissance hors hydrocarbures est de taille, se situant à -6,6% en 2009 contre 2,3% en 2008. Un pays ne peut laisser le poids de l'Etat étouffer le secteur privé, je suis tout à fait d'accord sur les faits que les pouvoirs publics tentent de rattraper le retard pris dans les années 90 mais il est grand temps de relancer le secteur privé. L'un des moteurs de relance est les IDE, comme je l'ai mentionné dans un précèdent article, la seule façon de profiter des transferts de technologie des firmes multinationales est de leur offrir toutes les conditions favorables à leurs implantations. Aujourd'hui on peut le dire sans trop prendre de risques, la règle du 49/51 est un frein dans la majorité des cas. Alors oui, pour moi il faut procéder à un «Big Bang» créateur de richesse, d'emploi et de croissance car l'Etat ne peut assumer plus longtemps ce rôle de seul pourvoyeur de prospérité, sous peine de se voir remis en cause en cas de défaillance dans cette mission. Cette entrée d'opérateurs étrangers va redonner un nouveau souffle à l'économie et permettre une diversification de notre économie, une meilleure qualification de nos travailleurs et la mise en place d'un nouvel écosystème privé. Pour M. Hamiani, «l'explosion de la facture des importations est directement liée à l'augmentation sans précédent du niveau des dépenses d'équipements du budget de l'Etat». La montée en puissance du secteur privé permettra une baisse des dépenses de l'Etat et un allégement des importations, et s'il y a des dépenses d'équipements, elles seront fournies par des opérateurs nationaux et en devise nationale, ce qui permettra de préserver nos réserves de change stratégiques. Autre facteur à prendre en compte lors de la remise à plat des IDE est la mise en place d'une protection juridique relative aux droits de propriété intellectuelle et dans les litiges commerciaux. En effet, la puissance du pouvoir judiciaire est un signal fort en direction des investisseurs étrangers. A cet égard, la Banque mondiale nous attribue la note de 3 sur une échelle allant de 1 (insécurité totale juridique) à 10 (protection juridique forte), ce qui dissuade fortement l'implantation de firmes étrangères sur notre sol. Je reste persuadé que notre souveraineté nationale passe par une ouverture sur les IDE et non par une pseudo ouverture sur l'OMC qui ne va faire que spolier nos réserves de change. Aujourd'hui on est un point d'attraction dans une région plongée dans le chaos et la politique des grands travaux lancée par le président Abdelaziz Bouteflika y est pour beaucoup. Cependant il faut s'interroger sur cette politique. La politique des grands travaux est-elle un grand succès ' Notre président Abdelaziz Bouteflika a lancé un programme titanesque de grands travaux : 2,1 millions de logements, 4 500 kilomètres de routes, 2 200 kilomètres de voies ferrées, 17 barrages, 1 100 établissements scolaires, 300 hôpitaux... soit 286 milliards de dollars dépensés entre 2010 et 2013. Avec en prime, la construction de la plus haute mosquée du monde (un minaret de 270 mètres pour un coût total d'1 milliard d'euros), on pourra toujours s'interroger sur cette dernière action, seul le temps montrera la pertinence ce projet. Contrairement aux idées reçues, je veux saluer cette politique cette vision qu'ont eu nos gouvernants de lancer de grands travaux structurants à travers tout le pays. Il est vrai qu'avec quelques ratés, de la corruption et des retards, selon un rapport de la Banque mondiale, les surcoûts seraient de 30 à 40%, à cause d'une mauvaise gestion et d'une corruption massive mais avec des résultats probants malgré tout. On pourrait me rétorquer en quoi est-ce un si grand succès ' Car des routes sont sorties de terres, des hôpitaux, des universités, des logements, des centrales électriques, etc., bien des choses que nos concurrents sur le continent Africain ne peuvent se targuer de détenir. Car comme je l'ai mentionné plus haut, l'Etat est à l'origine de beaucoup de maux en Algérie mais je veux lui rendre hommage dans cette dernière partie dans la structuration de l'économie. Ne dit-on pas qu'une bonne maison repose sur de bonnes fondations, pour l'économie il en va de même. Les infrastructures sont les fondations d'une économie solide, on est tous d'accord pour dire qu'il nous faut développer notre industrie. Mais un industriel a besoin d'un environnement sûr, avec des ports pour recevoir ses matières premières, des routes, un réseau de télécommunication développé, un réseau électrique fiable, etc., on a tendance à mettre la charrue avant les b'ufs et beaucoup de pays ont procédé de la sorte et finalement ils se sont heurtés à l'insuffisance de leurs infrastructures. Les fameux Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) mais aussi l'Afrique du Sud et la Turquie, ils sont tous confrontés à la même problématique, à savoir un défaut d'infrastructures à même d'accompagner leur croissance. Aujourd'hui la croissance de l'Inde a été divisée par deux à seulement 5% car la grande faiblesse de l'Inde est bien connue, c'est celle de ses infrastructures. Le pays souffre de lacunes considérables que ce soit dans les transports, les communications ou l'énergie. De ce fait, les entreprises sont obligées d'internaliser en totalité ces infrastructures défaillantes, en produisant par exemple leur propre énergie ou en récoltant leur propre eau de pluie. Cela représente un véritable surcoût, surtout si vous n'y êtes pas préparé. L'Afrique du Sud possède peu ou prou les mêmes caractéristiques que l'Algérie avec 60% des recettes d'exportation tirées par le secteur minier, mais contrairement à l'Algérie, elle possède un déficit d'infrastructures, avec des pannes récurrentes d'électricité qui pénalisent la production des entreprises. Pour conclure cette partie, je dirais oui, la politique des grands travaux n'est pas un succès total mais elle prépare au mieux le pays pour la seconde phase du plan de relance à savoir la renaissance de notre industrie sur de solides bases.


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