La conférence régionale de la coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC), qui s'est tenue ce jeudi dernier au CNPH de Constantine, sous la haute main de son coordonnateur Khaled Bounedjma, a rameuté comme prévu, à la satisfaction jubilatoire de ses membres, venus de toutes les wilayas de l'Est du pays, tous les «leitmotivs» de l'organisation dont les plus connus encombrent la scène médiatico-politique depuis bien longtemps. En fait, au coeur d'une actualité nationale, de plus en plus livrée à l'activisme préélectoral, lié aux scrutins des prochaines locales, Bounedjma tente, aujourd'hui, de mobiliser ses troupes, mêmes si les consignes de vote données, à l'occasion, s'illustrent par leur flou artistique, et une «neutralité» réclamée, aux contours franchement improbables. « Votez pour les enfants de chouhada quelles que soient leurs affiliations partisanes» dira-t-il. Pour l'heure, prenant à témoin ses ouailles, c'est l'union sacrée qui est demandée par Bounedjma à la famille révolutionnaire et à ses démembrements, pour faire barrage à la «légion étrangère» des harkas et de leurs enfants - ils seraient 530 selon les statistiques communiquées lors de rendez-vous régional -, au motif qu'ils s'acharneraient encore à tenter de déstabiliser le pays. Bounedjma ne mâche pas ses mots, l'Algérie, selon lui, est aujourd'hui au coeur d'une «fitna historique» par la faute des harkas, martèlera-t-il, qui ont réussi à infiltrer le secteur sensible de l'Education nationale, et dont les effets extrêmement graves s'illustrent par «l'amputation» de l'hymne national du couplet vengeur «ya firança», sensé immortaliser, toutes générations d'Algériens confondues, les sacrifices consentis pendant la lutte de Libération nationale. Pour faire bonne mesure, sur le registre des symboles et des sujets qui fâchent, l'affaire des «faux moudjahidine» est revisitée par le tonitruant coordonateur de la CNEC, qui accusent ouvertement la «coalition» de harkas embusqués dans les rouages de l'Etat, d'en être les maîtres d'oeuvre. En vérité, et comme le décrypte, à chaque fois nombre d'observateurs avertis des fatalités nationales, politiquement la traduction des propos récurrents de Bounedjma ne fait pas l'ombre d'un doute, qui tente de mettre en garde, de manière à peine voilée, les uns et les autres, autour de l'échéance des présidentielles de 2009 et de ses contours annoncés. A noter que la loi «du moudjahid et du chahid», depuis si longtemps promise et jamais promulguée, participerait si l'on en croit Bounedjma, du même «complot contre la famille révolutionnaire» dira-t-il, accusant au passage le ministère des Moudjahidine d'être responsable de cette situation et de n'avoir pas obtempéré aux recommandations express du Chef du gouvernement, faisant le jeu, ainsi, des comploteurs, toujours les mêmes...les harkas et de leurs enfants.
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Posté Le : 27/10/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Ben
Source : www.lequotidien-oran.com