Algérie

Conférence nationale sur les libertés syndicales



Les syndicats autonomes crient à l?exclusion « Il y a un déni d?existence des syndicats autonomes qui sont pourtant représentatifs et ont un ancrage sur le terrain », soutient le porte-parole de la coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique. La Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique (CNSAFP) organise la semaine prochaine une conférence nationale sur une thématique de l?heure : les libertés syndicales en Algérie. Des experts, des sociologues, des universitaires, des syndicalistes prendront part à cette manifestation dont la date de la tenue sera annoncée aujourd?hui lors d?une conférence de presse qu?animera au siège de l?UNPEF le porte-parole de la coordination en présence des représentants des douze syndicats autonomes. Ces derniers rendront également compte de leur position par rapport aux statuts des secteurs finalisés et envoyés aux ministères de tutelle et aussi du mouvement de débrayage de trois jours prévu à partir du 24 février. De l?avis des initiateurs de cette rencontre, le débat sur les libertés syndicales s?impose aujourd?hui dans notre pays, d?autant plus que le constat en la matière est peu reluisant. Les syndicats autonomes mènent un combat et une lutte sans merci pour s?imposer en tant que partenaire social incontournable. « L?ouverture d?un débat avec les scientifiques et les experts autour de cette problématique est plus qu?importante et intéressante. L?exclusion des syndicats autonomes des centres de décisions est actuellement un véritable problème qui nous interpelle tous ; d?où donc la tenue d?une telle manifestation », estime la coordination par la voix de son porte-parole, Meziane Meriane. Les syndicats autonomes dénoncent leur marginalisation. « Il y a un déni d?existence des syndicats autonomes qui sont pourtant représentatifs et ont un ancrage sur le terrain. Il y a donc nécessité de discuter et de faire des propositions de sortie de crise », a soutenu notre interlocuteur en rappelant que les syndicats autonomes n?ont pas été conviés à la tripartite alors qu?ils sont les mieux placés pour parler et défendre les droits des fonctionnaires. La coordination est persuadée de la justesse de son combat et veut être non seulement reconnue, mais consultée quant au dossier lourd touchant de très près les fonctionnaires. « La marginalisation des syndicats représentatifs ne peut que mettre en péril le partenariat social tant décrié par les pouvoirs publics. L?UGTA n?a pas pour mission de défendre les intérêts du fonctionnaire algérien, mais plutôt celui du travailleur. Dans ce sens, il y a une énorme différence. » C?est là l?avis de la majorité des chefs de file des syndicales autonomes. Pour les animateurs de cette conférence, première du genre, l?UGTA doit uniquement s?occuper des travailleurs du secteur économique et, à cet effet, elle n?a pas les prérogatives de parler au nom des fonctionnaires des autres départements, car elle ignore carrément leurs préoccupations et leurs doléances. Les syndicats autonomes regrettent la démarche du gouvernement qui refuse de les reconnaître en tant que partenaire social à part entière alors qu?ils sont les mieux indiqués. La conférence de la semaine prochaine abordera toutes ces questions.


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