Conférence ministérielle des pays concernés du 26 au 29 mai au Palais des nations

Désormais, tout événement est le bienvenu pour soigner l'image du pouvoir algérien. Disposant d'une manne financière jamais égalée depuis l'Indépendance du pays, l'Etat ne lésine pas sur les moyens pour organiser des "sommets" de prestige ! Sinon, comment expliquer l'accueil par notre pays, du 26 au 29 avril, de la 17e session de la Conférence ministérielle du mouvement des non-alignés ' Soit, ce mouvement dont il ne reste plus que l'ombre du pôle se greffant autour de l'ancienne Union soviétique, qui faisait le contrepoids de son rival de l'Ouest, incarné par les USA, durant les années soixante et soixante-dix ! Bref. Pour le président de l'APN, Larbi Ould Khelifa, qui a été choisi pour présenter, hier, au siège du ministère, cet événement, l'idée reviendrait évidemment au président Bouteflika qui puiserait sa pensée des valeurs du mouvement des non-alignés qui avait connu son âge d'or à l'aune de la Révolution algérienne dont, selon lui, Bouteflika a été "un des leaders de premier plan".Délégué pour, donc, vendre ce énième événement de prestige qu'accueillera l'Algérie, du 26 au 29 mai prochain, au fastueux Palais des Nations du Club-des-Pins, il soutiendra, néanmoins, que "les crises régionales accompagnées de violences destructives ne doivent pas nous laisser indifférents par devoir de solidarité qui impose à notre pays ainsi qu'aux membres des non-alignés d'aider à répandre la paix et la stabilité, notamment dans notre continent africain (...)". Il a réitéré, à ce titre, "la mission à laquelle s'est attelée la diplomatie algérienne ces dernières années et qui intensifie ses efforts, aujourd'hui, pour mettre fin aux foyers de tension, tout comme elle contribue généreusement au développement des pays africains (...)". Ould Khelifa rappellera que "la misère et l'ignorance constituent le ferment de l'extrémisme et du terrorisme dont l'Algérie a subi seule les affres, bien avant que les autres puissances ne réalisent les menaces qui les guettaient sur leurs propres territoires". Aujourd'hui, réclame le président de l'Assemblée, la sécurité dans le monde "doit être une question de premier ordre qui concerne toutes les instances qui veillent au maintien de la paix".C'est en ce sens qu'il revendique, désormais, même de "réexaminer" la représentation et le fonctionnement du Conseil de sécurité (ONU)... "La représentation des différents continents et puissances régionales au sein du Conseil de sécurité est éminemment pressante par l'étendue des conflits, l'aggravation des crises et la persistance des menaces." Selon lui, cela nécessite, désormais, de "revoir les mécanismes de décisions concernant la paix dans le monde et le droit de l'humanité à une sécurité partagée" .Ould Khelifa énumérera deux grandes menaces qui, dit-il, ont secoué le monde ces dernières années, d'une part "l'interventionnisme militaire des grandes puissances" et, d'autre part, "la conséquence de la crise des économies dominantes".D'après lui, c'est cet interventionnisme militaire des puissances qui aurait ralenti le processus de développement de plusieurs pays, alors, la crise économique, dit-il, "ravage les productivités et menace les économies les plus fragiles". Jugeant que "les luttes anticolonialistes n'ont pas encore pris fin", l'ex-responsable du Haut-Commissariat de la langue arabe caresse désormais le rêve de voir les non-alignés soutenir les causes de la Palestine et du Sahara occidental, comme, rappelle-t-il, ils l'avaient si bien fait pour la cause algérienne durant la guerre de Libération... Pour convaincre, il ira jusqu'à nier l'existence d'un quelconque différend entre l'Algérie et le Maroc. "Entre l'Algérie et le Maroc, il n'existe aucune dualité", a-t-il déclaré, saluant, au passage, le soutien et l'appui du peuple marocain apportés à notre Révolution, à l'ère du roi Mohammed V dont, rappelle-t-il, le boulevard d'Alger est baptisé en son nom...F ANomAdresse email