Pour le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomâa, la conférence "Investir en Tunisie", qui s'est tenue lundi à Tunis, est porteuse d'espoir. Dans son discours de clôture de cette conférence dont les travaux n'ont duré qu'une journée, le chef du gouvernement tunisien a souligné que le message que les participants ont cherché à transmettre est "clair" et traduit leur volonté de soutenir la Tunisie dans sa transition démocratique. "Certes, nous devons compter, en premier lieu, sur nos propres moyens", a-t-il dit, ajoutant que "cela ne nous empêchera pas de souhaiter le concours de nos partenaires d'autant plus qu'il ne s'agit pas de soutenir un gouvernement, mais, plutôt, un pays porteur d'espoir".Ainsi, le chef du gouvernement tunisien semble satisfait des résultats de cette manifestation tout en engageant son pays à préparer les conditions idoines propres à favoriser l'implantation des investisseurs tunisiens et étrangers.La Tunisie est dotée d'une législation attractive, bien que perfectible, et compte persévérer dans la voie de la lutte contre le commerce parallèle. Cependant, suffit-il de réunir les plus grands banquiers du monde pour s'assurer les investissements souhaités ' Il y a beaucoup à faire pour y parvenir. Aussi, le gouvernement, qui, bien que provisoire, tente de préparer l'avenir du pays à moyenne échéance, est-il appelé à rétablir la sécurité en renforçant la lutte contre le terrorisme, à agir avec rigueur contre les grèves sauvages et la corruption.En résumé, il est nécessaire d'agir dans la transparence en y alliant la bonne gouvernance et l'allègement des procédures administratives. Ce qui autorise l'espoir ce sont les déclarations de nombreux participants qui ont fait part de leur volonté de s'établir en Tunisie à condition que le gouvernement tunisien respecte, avec sérieux, le programme de réformes annoncé. Ce programme présenté aux bailleurs de fonds réunis à Tunis est, selon le porte-parole de la conférence, clair. Il se base sur quatre piliers stratégiques à savoir la maîtrise des dépenses publiques, le lancement de réformes structurelles, la relance de la croissance et de l'emploi et enfin, le développement régional et la solidarité sociale.Cependant, pour le gouverneur de la Banque centrale, l'économiste Chédli Ayari, les investisseurs sont encore hésitants et attendent les résultats des élections pour se prononcer. Dans ce contexte, il a affirmé que la Tunisie est parvenue à surmonter les difficultés économiques et financières liées aux problèmes budgétaires, aux réserves en devises et à la parité du dinar. Mais, a-t-il dit, le taux de croissance est encore faible en raison d'une production qui n'a pas atteint son rythme habituel.Par ailleurs, le président de la République, Mohamed Moncef Marzouki, et le président de l'Assemblée nationale constituante (ANC), Mustapha Ben Jaâfar, ont reçu, en audiences protocolaires, les principales personnalités invitées de la conférence. C'est ainsi, qu'ils ont reçu le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, ainsi que ses homologues français et marocain. Ces activités multiples des deux présidents sont vues, par les observateurs, comme une réponse au chef du gouvernement qui les a privés d'assister à la séance d'ouverture de la conférence.En effet, étant des candidats potentiels à la magistrature suprême, ils en ont été empêchés pour que leur présence ne soit pas assimilée à une campagne électorale.M. K.NomAdresse email
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Posté Le : 10/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Kattou
Source : www.liberte-algerie.com