Algérie - Revue de Presse

Conférence internationale sur la microfinance : Le Fonds de la Zakat a financé 3000 projets pour 539 millions de dinars



Conférence internationale sur la microfinance : Le Fonds de la Zakat a financé 3000 projets pour 539 millions de dinars
Photo: Horizons. La microfinance n'est pas, en tant qu'outil idoine, destiné aux petites entreprises, semble-t-il, «la panacée pour pallier l'insuffisance du crédit classique», c'est ce qu'a déclaré un expert dans son intervention à la conférence internationale sur la microfinance qui se tient depuis hier (10-11-12 avril) à Alger. Monsieur Fouad Abdelmoumni a dénombré 10.000 institutions de par le monde pour un concours de 64 milliards de dollars en 2009. «Cela représente le 1/5e des besoins», dit-il. Dans notre région, «l'expérience n'a pas plus de dix ans» et seuls deux pays, l'Egypte et le Maroc, peuvent se targuer d'avoir recours à  ce procédé. Ce nouveau venu de la finance internationale reste, par ailleurs, peu implanté puisque là encore, «il ne couvre que 15 à  20% du marché», ajoute l'expert marocain. Il conclut clairement que l'outil «est très limité par rapport à  la  panoplie des instruments de crédits» existants.Pourtant, en Algérie, on estime que les produits introduits depuis 2003 par l'Agence nationale de gestion des microcrédits et mis à  la disposition des petits porteurs de projets entrent facilement dans cette catégorie au même titre que d'autres dispositifs. Il en est de même des crédits qui relèvent de la gamme de ceux gérés par la Banque islamique El Baraka qui a signé un contrat dans ce sens avec le ministère des Affaires religieuses pour la gestion des Waqfs et du Fonds de la Zakat.Le Secrétaire général de la banque, M. Himeur, a expliqué dans son exposé la nouvelle expérience introduite en Algérie et qui «rencontre beaucoup d'engouement», selon lui.Il s'agit du «Kardh Hassan» ou prêt sans intérêt, de la moucharaka qui implique une prise de participation dans le projet… M. Himeur explique que la banque a pu, selon ce principe,  placer  les 37,5% des fonds de la Zakat dans des financements de projets au profit des jeunes sans emploi. Le montant évolue entre 250.000 et 300.000 DA. Les premiers crédits ont été alloués à  partir de 2004.«3000 projets ont pu àªtre ainsi financés pour un montant de 539 millions DA», précise-t-il.Cependant, l'auteur relève quelques insuffisances dans ce dispositif dues au «manque de clarté dans la mise en œuvre des critères de pré-sélection des projets», leur suivi ainsi qu'un «faible taux de recouvrement des sommes avancées», déclare-t-il.  La Banque algérienne Al Baraka gère également d'autres types de crédit à  l'image de «Â la Moucharaka », crédit participatif, sans intérêt, avec des organismes spécialisés tel le FIDES.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)