Algérie

Conférence internationale de la pêche : Des règles difficiles à appliquer en Algérie



Conférence internationale de la pêche : Des règles difficiles à appliquer en Algérie
Une conférence internationale à laquelle a participé l'Algérie a réuni, à Baiona (nord-ouest de l'Espagne), une cinquantaine de ministres de la Pêche autour de la question d'une nouvelle approche en matière de gestion durable des ressources halieutiques. De même, ils se sont prononcés en faveur de la nécessité de développer une culture commune de bonnes pratiques de pêche innovatrices et durables, des pratiques s'appuyant sur des règles de conduite s'appliquant à toutes les personnes exerçant des activités de pêche. D'autres préoccupations et recommandations allant dans le même sens ont été alignées dans le document final de la conférence. Présentées à des professionnels de la pêche à Beni Saf, ces interlocuteurs estiment qu'elles correspondent aux objectifs que s'est tracéle ministère de la Pêche. Cependant, ils jugent leur traduction problématique en raison de l'archaïsme et de l'informel qui sévissent dans le secteur. De la sorte, la politique de modernisation de la flottille a pris une scandaleuse tournure avec la décriée gestion des fonds de soutien comme avec le choix des fournisseurs. Pis, même dans les cas où les bateaux ont été livrés, les chalutiers et thoniers ne s'adonnent pas à la pêche hauturière faute de gens de mer recyclés, ce qui aurait soulagé les écosystèmes côtiers où s'effectuent la reproduction et le grossissement des espèces.De même, la destructrice pratique pêche à la dynamite perdure sans qu'aucune dénonciation ne soit enregistrée, le personnel marin s'en tenant volontairement à l'omerta parce que payé à la part, le salariat n'étant pas de rigueur et le syndicalisme inconnu. Enfin, quant au contrôle de la taille du poisson pêché et de la conformité des filets utilisés, il ne relève pas du ministère de la Pêche : « Voyez-vous, les professionnels ont pour partenaire le ministère de la Pêche, or pour ce qui est de notre port, qui est exclusivement de pêche, pratiquement toutes les prérogatives lui échappent. Ainsi, vous avez les directions du transport, de l'hydraulique et des travaux publics, les garde-côtes et le SGPP de Ghazaouet qui y sont plus lourdement présents. Ajoutons à cela que nous avons deux ports de pêche à Témouchent avec celui de Bouzedjar qui relève du SGPP Oran, ce qui, bicéphalisme oblige, prive jusqu'aux autorités locales d'un interlocuteur unique. »


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