Algérie

Conférence internationale d'Alger célébrant le 50e anniversaire de l'adoption de la résolution onusienne 1514 : La Déclaration d'Alger est née



Conférence internationale d'Alger célébrant le 50e anniversaire de l'adoption de la résolution onusienne 1514 : La Déclaration d'Alger est née
Photo : Mahdi I. Les travaux de la Conférence internationale d'Alger sur la résolution 1514 ont pris fin hier, en fin de journée, par l'adoption d'une « déclaration d'Alger ». Ce texte, fruit de la plénière de lundi et des travaux en ateliers sur le rôle de la jeunesse et de la femme dans l'émancipation des peuples et celui des médias et du cinéma dans l'expression du droit des peuples à  disposer d'eux-mêmes, est une véritable « feuille de route ».Pour les peuples qui ont retrouvé leur liberté après l'adoption de cette résolution d'abord. Pour les Nations unies desquelles est attendue l'«Â application intégrale » de ses textes pour parachever la décolonisation, ensuite.«Â Aucun prétexte lié à  la superficie du territoire, à  la situation géographique ou à  l'importance numérique des peuples ne saurait àªtre recevable pour empêcher le libre exercice des peuples encore colonisés au droit à  l'autodétermination et à  l'indépendance », peut-on lire dans la déclaration qui appelle les ex-pays colonisés à  privilégier le partenariat Sud-Sud. «Â C'est la voie la plus indiquée » pour, un, résoudre les questions liées au développement, préserver les indépendances qui sont sans cesse remises en cause et établir des partenariats, deux, asseoir une indépendance de décision pour aspirer à  peser dans un ordre imposé par la mondialisation, estimait lundi Lakhdhar Brahimi en marge de la plénière. Comme il n'est de richesse que l'homme et que celui-ci est la finalité de tous les projets de société, les participants qui ont prouvé la «Â validité et la pertinence » de la «Â 1514 » se sont attelés dans l'atelier «Â médias et cinéma » à  signaler une urgence, celle de «Â décoloniser » les esprits. Comment ' En donnant plus de liberté aux médias pour mener à  bien leur devoir d'«Â informer ».Mission quasi impossible dans l'état actuel des choses, estime la plupart des participants à  l'atelier. Les cinéastes qui ont mis en avant le danger de la manipulation de l'image évoquent aussi le «Â détournement » des archives par  les «Â colonisateurs ».Les journalistes ont mis en avant le besoin de jouir de la liberté d'écrire sans interférences politiques pour àªtre crédibles d'abord et  contrecarrer les écrits «Â tendancieux » des ex-colonisateurs ensuite. Outre ces problèmes, certains ont mis en avant l'impact des chaînes satellitaires et la fracture numérique qui ne cesse de s'agrandir. «Â Que faire face à  cette invasion d'images ' Quelle image on nous demande '», s'interroge Mme Chouikh, cinéaste algérienne, avant de suggérer aux «Â hommes politiques de s'occuper de politique » et de «Â laisser  les cinéastes, les artistes et les médias décoloniser la culture enseignée aux jeunes générations ».Notamment en Afrique où les jeunes, gagnés par la culture du zapping, lisent de moins en moins. Comme «Â nous absorbons de plus en plus d'images » de ceux qui décortiquent notre histoire, que dans certains pays des libertés s'amenuisent, et qu'«Â il y a une volonté d'innocenter le colonialisme », il y a comme un SOS qui a été lancé hier aux décideurs des ex-pays colonisés à  partir du Palais des Nations pour qu'ils mettent en œuvre la feuille de route d'Alger


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