Algérie

Conférence-débat sur la grille des salaires



Invité par la fondation Friedrich Ebert et l?association constantinoise pour la culture et l?information Demain Presse, le spécialiste des questions des salaires, Rachid Hadj-Lazib, a animé, samedi dernier, une conférence-débat sur la nouvelle grille adoptée par le gouvernement, parue dans le journal officiel n° 61 du 30 septembre 2007. Le décret présidentiel portant les références 07-304 a été décortiqué dans le fond et la forme par un ancien cadre du ministère du travail, qui passe pour être l?un des connaisseurs des ficelles du dossier, puisqu?il était parmi les techniciens qui ont participé à l?élaboration du statut général du travailleur durant les années 1980. Revenant sur l?historique de l?évolution du salaire national minimum garanti (SNMG) entre 1980, où il était fixé à 1 000 DA, et 2004, où il sera évalué à 10 000 DA, le conférencier expliquera devant un parterre de journalistes l?impact peu probant de l?augmentation, sachant que la masse salariale dégagée par l?Etat au profit de la fonction publique est passée de 50 milliards de dinars à 500 milliards de dinars, malgré le fait que le nombre de fonctionnaires a pratiquement doublé, passant de 750 000 à 1,5 million d?employés. Toutefois, « nous avons perdu énormément de cadres en l?espace de 22 ans à cause d?une dévalorisation marquée par un blocage des salaires de la fonction publique, ce qui a encouragé la fuite des compétences », précise Rachid Hadj-Lazib, qui rappelle que les travailleurs qualifiés ont chèrement payé les effets de la crise durant la décennie 1980-1990. Le conférencier notera que la fonction publique, qui demeure le principal pourvoyeur de la Cnas avec 54 % des cotisations, ne bénéficiera, en contrepartie, que du tiers des revenus. Faisant le constat sur l?impact positif que la nouvelle grille des salaires aura sur les retraites des employés de la fonction publique, il déplorera le manque flagrant de communication et de débats autour de la nouvelle grille, ce qui a laissé la brèche ouverte à toutes les interprétations, laquelle brèche ne manquera pas d?entraîner toutes sortes de supputations qui se sont avérées souvent erronées.


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