Conférence-débat du PNSD à Tizi-Ouzou

Pleins feux sur le FLN et le MSP Le président du PNSD, Mohamed Cherif Taleb, a animé, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, une conférence-débat dans la salle du petit théâtre, devant un groupe de personnes. Accompagné de la tête de liste de ce parti pour Tizi-Ouzou, Youcefi Yahia, entrepreneur, et de nombreux militants, le président du PNSD, dont la visite entre dans le cadre des prochaines législatives, a commencé par expliquer que «le PNSD ne s’aligne sur aucun ordre établi et notre rôle est de dire la vérité, sans détour». Puis de préciser que son parti, qui n’est pas, signalons-le, implanté dans la région, «est plutôt pour l’avenir et loin de toute forme de dogmatisme. Le PNSD est dans l’opposition tout court, contrairement à ceux qui se disent de l’opposition constructive». Le conférencier ne manquera pas, par la suite, de «moucher» le FLN, en affirmant que «le FLN de 1954 à 1962 appartient à tout le peuple, et celui d’aujourd’hui à ses seuls militants. Le FLN actuel a failli, d’ailleurs c’est pour cela que MM. Aït Ahmed et Boudiaf ont créé, à l’époque, leurs propres partis». Après le FLN, le conférencier étrillera le MSP, sans le citer nommément, en martelant que «l’utilisation de la religion à des fins politiques est anticonstitutionnelle et même illégale. Nous voulons un Islam basé sur la science, l’ouverture et la tolérance... Le PNSD s’oppose à toute politique théocratique menaçant les aspirations démocratiques...» Par ailleurs, il dira que «l’Algérie doit préparer une alternative qui conduit au développement et à la démocratie», avant d’ajouter: «On a déjà perdu 44 ans. C’est assez !» M. Taleb poursuit en exposant le programme de son parti, notamment sa partie économique qui présente, selon ses dires, des garanties pour le développement. Il a ainsi plaidé pour les équilibres financiers en scandant que «tout programme économique doit se baser sur un développement national construit avec des moyens pratiques, des techniques scientifiques et surtout l’aide et le soutien de l’innovation en faisant appel aux ressources humaines et à la promotion de la recherche scientifique.» Il insiste d’autre part pour «une juste répartition des richesses» et encourage «le capital productif et son ouverture à toutes les couches de la société et à tous les secteurs socio-économiques.» Revenant à la Kabylie, l’orateur expliquera que cette région «a bénéficié de programmes spéciaux car elle a beaucoup souffert lors des événements de 2001.»