Les travaux de la conférence de solidarité de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) avec le Sahara occidental occupée se poursuivaient hier pour la deuxième et dernière journée à Pretoria, en Afrique du Sud, avec un programme chargé devant déboucher sur l'adoption d'une déclaration finale. Ouverte lundi par la présidente du Conseil de la SADC, Netumbo Nandi-Ndaitwah, qui est Vice-Première ministre et ministre des Affaires étrangères de la Namibie, la conférence de solidarité avec le Sahara occidental occupé sera marquée durant sa deuxième journée par des interventions des chefs d'Etat africains et de ministres des Affaires étrangères des pays membres de la SADC et d'autres Etats amis de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD).Ainsi, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a prononcé un discours dans lequel appelé l'Onu à mettre en ?uvre ?sans délais? les résolutions adoptées dans le cadre du règlement du conflit du Sahara occidental, dont celles portant sur le droit inaliénable à l'autodétermination du peuple sahraoui, réaffirmant son soutien aux efforts de médiation menés actuellement, par l'Envoyé spécial du SG des Nations unies, Horst Kohler, entre les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario. Il a aussi réaffirmé l'aide et le soutien de son pays aux Sahraouis auprès de l'ONU pour «la mise en ?uvre sans délai des résolutions portant sur le règlement du conflit du Sahara occidental, y compris celle prévoyant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui». Appelant les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, à des «négociations sans conditions préalables pour trouver une solution durable dans l'esprit du multilatéralisme et de la Charte des Nations unies», M. Ramaphosa a assuré que l'Afrique du Sud est disponible à faciliter le dialogue et à ramener les deux pays autour de la table des négociations, en vue de faire de l'Afrique «un continent où règneront la stabilité et la paix, dans la perspective de la concrétisation des objectifs de l'Agenda 2063 de l'UA». Il est prévu également à l'occasion l'intervention du Président sahraoui et Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, avant de donner la parole aux chefs de diplomatie des Etats membres de la SADC, de l'Algérie, de Cuba et du Venezuela. L'Algérie est représentée à la conférence par le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et une délégation de parlementaires. Lors de son intervention, Lamamra a salué l'engagement des pays membres de la SADC en faveur de la cause sahraouie, affirmant que la tenue de la conférence de solidarité avec le peuple sahraoui est une initiative «opportune et pertinente».
M.Lamamra a soutenu, dans ce contexte, que la position de l'Algérie quant à la question sahraouie s'inscrit dans cet esprit afin de résoudre un conflit qui remonte à plus de 40 ans. Exprimant sa satisfaction de la tenue de la conférence de solidarité avec le peuple sahraoui sur le sol du défunt Nelson Mandela, dirigeant historique de l'Afrique du Sud, le vice-Premier ministre a souligné que celle-ci intervient dans une conjoncture marquée par l'engagement de l'Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler, à raviver les négociations entre les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, afin d'amorcer une solution juste et durable qui garantira le doit à l'autodétermination du peuple sahraoui dans le cadre des résolutions des Nations unies. A ce propos, le chef de la diplomatie algérienne a déploré «le manque de volonté de la part du Maroc» dans le processus de résolution de ce conflit. Ceci implique à la fois, a relevé, M. Lamamra, un défi et une mobilisation constante pour défendre le respect de la justice et légalité.
A cet effet, il a souligné qu'il est important d'impliquer l'Union africaine dans ce processus dans le cadre général et à travers l'appropriation des mécanismes pouvant constituer une riposte aux préoccupations des Sahraouis. Parmi ces préoccupations, le ministre des Affaires étrangères a cité la situation des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Royaume marocain, appelant à mettre un terme aux atteintes enregistrées en la matière. Il a, en outre, évoqué le pillage des ressources naturelles sahraouies par le Maroc dans le cadre des accords commerciaux avec l'Union européenne, précisant que cette question constitue une source de préoccupation qui mérite d'être prise en compte par les Etats membres de l'UA.
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Posté Le : 26/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.letempsdz.com