Youcef Yousfi a rassuré sur l'avenir du secteur des hydrocarbures en affirmant que l'Algérie ne pourrait pas se passer, dans les 30 à 40 prochaines années, des énergies fossiles, tout en misant graduellement sur le développement des énergies renouvelables.Notre production en hydrocarbures a baissé de 4%, notre volume d'exportation de 7% et nos recettes pétrolières de 10% durant l'exercice 2013 par rapport à 2012, en raison de l'attaque terroriste contre le site de Tiguentourine, de la contraction de la demande gazière en Europe, ainsi que de la forte concurrence en matière de production d'électricité. C'est ce qui ressort essentiellement de la conférence de presse animée par le ministre de l'Energie et des Mines, en fin d'après-midi, à l'hôtel El-Aurassi. Youcef Yousfi, qui était entouré du P-DG de Sonatrach et des cadres de son département, a également annoncé le lancement imminent de l'appel à la concurrence pour 31 périmètres conventionnels et non conventionnels, dans le cadre de la nouvelle législation régissant le secteur. Le ministre qui a situé d'emblée le contexte de sa conférence de presse, en l'occurrence le bilan 2013 du secteur et le cinquantième anniversaire de Sonatrach, est revenu longuement sur les tragiques événements de Tiguentourine, en rendant hommage aux martyrs, en saluant le courage des travailleurs du site et l'efficacité de l'intervention des forces de l'ANP. "C'est une victoire éclatante de l'Algérie contre le terrorisme et un message de fermeté contre toute attaque d'où elle vienne."Le ministre de l'Energie et des Mines a affirmé que le site pétrolier de Tiguentourine fonctionne actuellement avec les deux tiers de ses capacités, pour atteindre dans quelques semaines une cadence de 100%. Il a précisé, dans ce cadre, que "la remise en état du site de Tiguentourine a été financée sur fonds propres de l'Etat, en collaboration avec nos partenaires étrangers". À la question de savoir si le retour des entreprises étrangères sur le site est envisagé, Youcef Yousfi réplique que ce n'est pas "à lui d'annoncer leur retour". Tout ce qu'il peut dire, c'est que les sociétés étrangères en question sont toujours en Algérie.Il ne nie pas que l'insécurité persiste, illustrée par quelques attaques éparses de sites gaziers qui se sont soldés seulement par le vol de voitures et de postes de radio. Il ne sait pas si ces opérations sont le fait de terroristes ou de contrebandiers, mais assure que la sécurité sera constamment renforcée. Le premier responsable du secteur de l'énergie a, par ailleurs, fait part d'un accroissement des réserves nationales en hydrocarbures, grâce à l'exploration de nouveaux bassins, la réalisation de forages à des niveaux inhabituels de profondeur pouvant atteindre jusqu'à 5 000 mètres et la construction de 5 nouvelles raffineries. Il a indiqué que 20 sites solaires entreront en fonctionnement d'ici à la fin 2014.Le P-DG de Sonatrach a détaillé ces données en soutenant que 32 découvertes en hydrocarbures ont eu lieu durant l'année écoulée, dont 24 sur fonds propres de l'entreprise, et 93 forages pétroliers ont été réalisés contre 76 en 2012. Une performance jamais atteinte auparavant en Algérie. Au chapitre investissement et réalisation, le ministre de l'Energie est catégorique : "Nous ne pouvons pas, ni nous ni d'ailleurs les autres, dans les 30 à 40 ans, nous passer des énergies fossiles. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas développer les énergies renouvelables sans verser dans la précipitation. Nous comptons arriver à 20 000 mégawatts d'ici à 2030." S'agissant du déficit de trésorerie de Sonelgaz qui a atteint au terme de l'exercice 2013 les 76 milliards de dinars, Youcef Yousfi déclare qu'il n'y a pas de solution miracle pour équilibrer la situation financière de cette entreprise. Il faut soit recourir encore une fois à l'aide de l'Etat, soit augmenter les tarifs d'électricité et de gaz. Néanmoins, il écarte pour l'instant cette dernière option. La dégradation de la situation financière de Sonelgaz est expliquée par l'accentuation des contraintes financières, en dépit des facilités octroyées pour le financement des investissements, et par le report de certaines mesures d'assainissement financier, surtout en ce qui concerne le financement des programmes publics et la mise en place du statut fiscal spécifique aux unités du Groupe.N HNomAdresse email
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Posté Le : 22/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nissa HAMMADI
Source : www.liberte-algerie.com