Algérie

Conférence de presse du ministre de l'Intérieur



Conférence de presse du ministre de l'Intérieur
L'élection présidentielle de jeudi dernier a enregistré un taux de participation national de 51,70% et a classé le président sortant premier de la liste, après qu'il eut bénéficié de 8.332.598 de voix, ce qui représente 81,53% des suffrages exprimés.L'annonce par Tayeb Belaïz de cette nouvelle élection de Bouteflika comme président de la République pour les cinq années à venir a été accueillie par des youyous et des acclamations.Des responsables des différentes institutions de l'Etat, ceux de l'UGTA, de partis politiques, des services de sécurité, tous corps confondus, de représentants de la société civile, étaient tous présents hier à la conférence de presse que le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a animée à l'hôtel El Aurassi d'Alger devant les représentants de la presse nationale et internationale. Tout en précisant que ce sont des résultats préliminaires, le ministre a annoncé que derrière Abdelaziz Bouteflika, on retrouve Ali Benflis avec un gain de 1.244.918 de voix soit 12,18%, Abdelaziz Belaïd avec 343.624 voix soit 3,036%, Louisa Hanoune 140.253 voix soit 1,37%, Faouzi Ali Rebaïne avec 101.046 voix soit 0,99% et, enfin, Moussa Touati avec 57.590 voix soit 0,56% des suffrages exprimés à l'échelle nationale. «Ce sont là des résultats préliminaires, en attendant ceux définitifs qui seront annoncés par le Conseil constitutionnel», a tenu à affirmer Tayeb Belaïz.En réponse à une question relative à «la crédibilité de ces résultats et les accusations de fraude portées par certains candidats à l'encontre de l'administration», le ministre de l'Intérieur a rappelé «le poids et l'importance de l'arsenal juridique et réglementaire décidé et mis en place» pour empêcher toute tentative de fraude. «Quel est cet intelligent, fils d'intelligent, qui devant tout cet arsenal pouvait frauder '», a-t-il interrogé. «Je suis prêt à le féliciter s'il a pu le faire avec tout ça», a-t-il encore ajouté. A propos des menaces qui ont été proférées par certains milieux en cas de défaite de leurs candidats, le ministre a répondu : «L'Etat est chargé constitutionnellement de protéger les personnes et les biens, il est obligé de prendre ses responsabilités».Interrogé sur les raisons du grand écart entre le taux de participation national à l'élection présidentielle de 2009 (74,72%) avec un nombre d'électeurs moindre, et celui de cette année (51,70%), le ministre a préféré comparer avec le reste du monde et déclarer «le taux de participation diminue à travers le monde entier, la dernière élection dans un pays voisin a enregistré un taux de participation de 38%». Mais il suggère quand même qu'«il faut trouver l'explication auprès des experts».Ceci étant dit, Belaïz cherchera à trouver la réponse à la question, dans l'état de la situation que vit le pays. «L'Algérie ne vit pas dans une situation normale, elle se trouve dans un environnement en ébullition, une ceinture sécuritaire perturbée, des frontières au Sud en alerte, des perturbations localement, des mains de l'étranger qui cherchent à la déstabiliser, avec tout ça, l'élection présidentielle a enregistré 51,70%, c'est un taux très appréciable», a-t-il commenté.Il considère que «le peuple a choisi Bouteflika avec un taux élevé parce qu'il veut le remercier pour ce qu'il a fait pour lui et pour le pays». Il recommandera «d'évaluer les résultats de ses trois mandats présidentiels avec honnêteté et objectivité, de voir ce qui a été réalisé et ce qui ne l'a pas été». Et soulignera à ceux qui contestent que «Bouteflika n'a jamais dit qu'il a édifié la cité idéale de Platon».A propos de certains événements fâcheux qui se sont déclarés dans certaines régions pendant la campagne électorale et même le jour du vote, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a affirmé que «ça n'a pas influé sur le déroulement de la campagne électorale, ni sur le processus électoral globalement, pour nous, ce sont des cas isolés, (…), personne n'a le monopole du nationalisme, les Algériens sont tous égaux (…), celui qui tentera de les diviser ne pourra jamais le faire». Il notera encore : «On a été désolés pour ce qui s'est passé mais heureusement qu'il n'y a pas eu de victimes».




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