Pas grand-chose à se mettre sous la dent. La liste des élus est à présent connue.Il reste cependant la définitive. Mais en attendant, c'est la liste des interrogations qui s'allonge. Ce qui est normal, me diriez-vous. Le sélectionneur dans sa conférence de presse n'a pas soulevé le couvercle pour aérer la cuvette qui couve beaucoup de fibres pas bonnes à utiliser pour remonter le moral des joueurs et de leurs fans. S'agissant des équipes qui tenteraient de lui barrer chemin au deuxième tour, il a opté pour la meilleure stratégie qui contredit ses dernières positions. Le voilà dans un autre habit. Il est l'homme qui aime se battre pour la réussite, a-t-il martelé. «Certes, les équipes que nous propose le programme ne sont pas des enfants de c?ur... ce sont des équipes très relevées, et surtout expérimentées». Il évoquera ensuite, la Corée et non la Belgique qui risquerait de faire avorter ses pronostics, elle serait, selon lui l'os du groupe. «Ils ont dans les pieds dix Coupes du monde de suite, personne ne peut contester leur condition physique qui est exceptionnelle... Ils m'ont impressionné. Aujourd'hui, fera-t-il remarquer, «je n'ai pas un joueur qui réussirait à faire la différence tout seul, on a un groupe complémentaire, mais sans joueur exceptionnel». Répondant à des questions qui fusaient de partout, le sélectionneur esquivait certaines mais profitait pour revenir sur un passé récent qui fait de lui, le «sauveur» des verts. Comme de coutume, il consulte son album de références pour rappeler aux médias que les verts manquaient d'audace et craignaient l'extérieur... «Il fallait reconstruire cette jeune équipe pour lui faire apprendre à être la meilleure sur les terrains des différentes nations africaines notamment...», a-t-il enchaîné. «Il ne faut pas qu'on aille au Mondial juste pour participer, mais plutôt pour réaliser trois exploits dans chacun des matchs du premier tour», a-t-il souligné. Et même si «on est la plus petite équipe du groupe, j'investirai toutes mes capacités pour réussir quelque chose que j'offrirai au peuple algérien, mon souci est de réaliser ce qui est attendu par la nation algérienne et africaine... Les autres sujets ne m'intéressent pas pour le moment», renchérit-il. Il enchaînera pour assurer les médias sur le fait qu'il subit aucune pression, «je suis un battant, je n'aime pas perdre». Cherchant ses mots pour convaincre et rassurer à la fois, il confiera à l'assistance, qu'il ne s'est pas senti agressé après la qualification pour le mondial, mais il a cette fierté pour tout ce qu'il a réalisé depuis 2011. «Je suis arrivé en Algérie après une défaite (4-0) contre le Maroc... Vous l'avez oublié...» ' Question d'un professeur à un élève. Mais comme les élèves d'aujourd'hui sont aussi des professionnels, ils ne pouvaient pas donc oublier ce triste décor. Face au Maroc, c'est toute la nation qui fut secouée par un tel résultat. A une question sur sa relation amicale et professionnelle avec le président de la FAF, le Bosniaque reconnaîtra qu'il y avait effectivement une tension pas facile à gérer au départ, mais au final, ils ont fait de belles choses ensemble. Il poursuivra pour rappeler que c'est un peu grâce à lui et à la volonté de Raouraoua, si aujourd'hui les infrastructures du Centre d'entraînement de Sidi Moussa ont été améliorées. A l'exemple d'une salle de fitness, d'un terrain en gazon et autres. Reprenant son souffle et après quelques secondes d'hésitation, il dira que «Raouraoua est le patron de la FAF, mais moi, je suis le patron du terrain, sachez qu'il ne m'a jamais influencé. Croyez-moi, on continue de travailler et de conjuguer nos efforts pour le bien du groupe. Ce n'est pas parce qu'on se prend la tête qu'on ne travaille pas ensemble, on est complice». A une autre question, l'invité a parlé de son avenir avec les Verts : «Le président de la fédération est un homme de terrain, il connaît très bien le foot. Je vous confirme qu'il m'a proposé un contrat de 8 ans allant jusqu'à 2022. Mais ma décision ne sera prise qu'après la Coupe du monde. Je serai là, à 101% pendant le Mondial». Que dire à présent de cette fameuse liste. Il avoue avoir des sensibilités et qu'il n'aime pas trop renvoyer à la maison les joueurs qui espèrent endosser le maillot national... Il soutient que c'est difficile de faire certains choix. Il y a certains joueurs qui ne supportent pas d'être remplaçants, mais ainsi est faite la gestion du choix. Il faut que les joueurs comprennent qu'il ne s'agit pas d'un jeu de dominos ou de cartes. Il y va d'une image d'un pays qui s'engage avec derrière lui, toute l'Afrique. Répondant à une question relative au cas de Boudebouz, le bosniaque soufflera qu'il n'est pas exceptionnel, il est un grand joueur, capable d'apporter de belles choses mais rien n'est sûr pour qu'il soit des 23. «J'ai pris Djebbour même s'il n'a pas joué, car il a un rôle important dans le groupe. Ce n'est pas toujours les meilleurs qu'on prend... On ne peut pas faire une Coupe du monde avec des joueurs âgés de 20 ans. Et pour les locaux ' Le Bosniaque est resté silencieux avant d'avouer son incapacité à dire combien seront-ils dans le wagon. «Les locaux ont représenté 41% des participants aux qualifications.» Coup de tonnerre dans la salle lorsqu'il a annoncé que des «agents m'ont proposé de l'argent pour prendre leurs joueurs». A quel monde sportif appartenons-nous ' Dans quel siècle vivons-nous ' Enfin ces agents qu'il préfère taire, d'où viennent-ils pour vouloir faire intégrer des joueurs non rodés au sein du groupe ' Le sectionneur a cette qualité qui l'honore à plus d'un titre. «Le plus grand risque pour nous, c'est que certains joueurs jouent individuellement pour se montrer». La prochaine rencontre avec le sectionneur aura lieu peut-être bien la vielle du coup d'envoi.
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Posté Le : 14/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : H Hichem
Source : www.lnr-dz.com