Conférence de presse de l'APW : «Le progrès reste faible» Bejaia : les autres articles

L'APW de Béjaïa réclame un développement de la région à l'instar des autres wilayas du pays.
Au cours d'une conférence de presse qu'il a animée jeudi passé, le P/APW, Mohamed Bettache a livré les grandes lignes de la demande de développement renouvelée à l'occasion de la visite du chef du gouvernement, dont l'écoute est jugée «très positive».
Le constat est critique. Si le taux de consommation budgétaire est passé de 11 à 27 %, lors du dernier exercice, M. Bettache ne s'en réjouit pas pour autant. «Le progrès reste faible», assène-t-il. Les retards sont énormes. Et il en impute, sans ambages, la responsabilité à «ceux qui sont chargés de la réalisation et du suivi des projets». Il dénonce, à la base, «l'immobilisme de certains secteurs importants de la wilaya et l'absence délibérée de l'administration».
Face à cet état de fait, le P/APW dit avoir réagi en alertant le ministère de l'intérieur, en citant expressément des cas précis, réclamant plus de rigueur dans la conduite des affaires de la région. Ceci, assène M. Bettache, doit simplement passer par une sanction des responsables concernés. D'autant qu'en plus des retards freinant le développement de la wilaya, ce qui est réalisé n'est pas toujours «dans les normes requises». Si les choses ne bougent pas, cela ne participera qu'à rendre la région «de plus en plus fermée» et faire «fuir des investisseurs potentiels».
La situation s'étant détériorée avec les récurrentes coupures de routes par des citoyens en mal de relais pour poser les problèmes inhérents à leur cadre de vie. M Bettache reconnaît la légitimité des revendications en général, s'agissant souvent d'équipement de première urgence. Et si l'élu ne constitue pas le relais nécessaire, c'est parce que ce dernier «est dépouillé» de ses prérogatives. «Alors arrêtons de faire de lui un pare choc» des protestations. Partant de paramètres à l'inverse de la performance, comment croire à la réalisation, dans les normes et les délais impartis, du programme soumis à l'approbation du premier ministre '
Le P/APW ne se dérobe pas. Il dit en être conscient. La solution selon lui est dans le choix «d'entreprise plus outillées et plus performantes, pourquoi pas des entreprises étrangères». Cela dit, M. Bettache s'est employé à dérouler le listing des principaux projets accordés. Si, on n'a pas omis de revenir sur le CHU, il a été surtout question d'un méga projet structurant. Un complexe pétrochimique on shore et off shore. Sur le sujet très attendu de la pénétrante, il est pris acte de la «promesse de sa réalisation en 36 mois» avec un compte à rebours «déjà enclenché». Il faut citer aussi l'extension du port et de l'aéroport, un stade d'une capacité de 30 000 places, un parc d'attraction, le tramway. Le ministre de l'habitat, rapporte le P/APW, a promis de revenir avec un programme conséquent en matière de logement si, au préalable «des assiettes de terrain aient été dégagées».
L'augmentation des PCD au profit des APC, l'inscription d'un programme d'investissement (zones d'activités, fonds pour les entreprises publiques et secteur de l'énergie notamment), un fonds de montagne, font également partie du plan de développemnt proposé par le P/APW. Une configuration de pôles attractifs est aussi proposée ; elle se traduit par la mise à niveau de la ville de
Béjaïa, par le bénéfice d'un plan spécial, pour lui donner le standing des autres grandes villes méditerranéennes avec un plan spécial pour la daïra d'Akbou.
Il est tout simplement demandé «qu'on applique pour Béjaïa ce qui se fait ailleurs dans le pays», en matière de délocalisation des zones d'activité, de la gestion des ordures et aussi du confortement des oueds. «Qu'on procède de la même projection pour l'oued El Harrach et l'oued Soummam», suggère le conférencier. Enfin, M. Bettache est revenu sur «la régionalisation positive», qui est à même d'intégrer la wilaya de Béjaïa dans une projection de développement liée aux wilayas limitrophes.