Algérie

CONFÉRENCE DE PRESSE DE AHMED OUYAHIA



CONFÉRENCE DE PRESSE DE AHMED OUYAHIA
Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a estimé que l'équilibre financier de la Caisse de retraite l'exige d'autant que l'espérance de vie des Algériens, qui s'est beaucoup améliorée, le justifie.Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Dans une conférence de presse tenue hier au siège du parti à Ben Aknoun, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, s'est prononcé sur l'idée de faire reculer l'âge de la retraite de 60 à 65 ans, lancée par le gouvernement de Sellal et qui devait être débattue lors de la tripartite d'hier. Il a ainsi apporté le soutien de son parti au gouvernement en argumentant ce choix : «Les travailleurs ne sont pas malheureux de continuer à travailler. Or, les mutations qu'a connues la société algérienne le justifient. L'espérance de vie s'est allongée. D'autant que c'est nécessaire pour l'équilibre financier de la Caisse nationale des retraites ainsi que la revalorisation du travail à laquelle œuvre le gouvernement.»Ahmed Ouyahia s'est par ailleurs exprimé sur d'autres questions d'actualité, la fuite des sujets du bac, le limogeage du gouverneur de la Banque d'Algérie Mohamed Laksaci ou encore l'Autorité de régulation de la presse écrite. Au sujet du bac, le SG du RND a regretté les tentatives de politisation de cet examen qu'il a assimilées aux tentatives de politisation de la religion. Ouyahia qui a décoché cette flèche aux islamistes a déploré aussi le fardeau que constitue la réorganisation de l'examen pour l'Etat. «C'est un drame pour l'Etat, les élèves, leurs parents», a-t-il dit en rappelant que le pays a déjà vécu cela auparavant. «A l'époque c'était l'œuvre d'un autre pèle», a-t-il insinué, allusion faite aux détracteurs de l'ancien ministre de l'Education nationale Ali Benmohamed, réputé plus proche des islamistes et à qui les progressistes reprochaient l'islamisation de l'école. Ouyahia a enfin appelé à des sanctions sévères à l'encontre des responsables de cet acte criminel.Quant au limogeage de Laksaci, Ouyahia a appelé par contre à ne pas qualifier tout changement à la tête d'une institution de limogeage en rappelant que Laksaci a fait trois mandats de cinq ans chacun à la tête de la Banque centrale et son remplacement n'est pas forcément lié à un quelconque échec dans sa mission. Il a souligné que la Banque centrale est régie par une loi et la baisse de la valeur du dinar que certains veulent imputer à Laksaci est la résultante de la situation économique du pays. «Le dinar peut encore perdre de sa valeur à l'avenir», a-t-il avisé.Pour la régulation du secteur de la presse, Ouyahia a dit, en réponse à une question portant sur la déclaration du ministre de la Communication Hamid Grine qui aurait émis le vœu de la voir supprimée, que l'institution d'une autorité de régulation n'est pas l'apanage de l'Algérie. Il a soutenu que c'est nécessaire, ne serait-ce que provisoirement. Et de rappeler que l'expérience d'autorégulation entreprise par les journalistes sous l'égide du Syndicat national des journalistes (SNJ) débouchant sur la création d'un conseil de l'éthique et de la déontologie n'a pas réussi à imposer sa charte aux acteurs du secteur.


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