Algérie

Conférence de paix de Genève



Conférence de paix de Genève
Aux négociations de paix à Genève dont le 2ème round s'est ouvert hier, le régime de Damas et l'opposition reconnue et soutenue par les Occidentaux et des Etats de la région vont être pressés par le médiateur international Lakhdar Brahimi d'aborder la question de la transition sur laquelle ils ont pour l'heure développé des positions irréconciliables. Apparemment, les deux parties sont revenues à Genève tout aussi décidées à camper sur leurs positions respectives en la matière: le régime s'en tenant à une transition sous la forme d'un gouvernement d'union nationale sous la présidence bien entendu de Bachar El-Assad, l'opposition à celle excluant ce dernier et ses proches.A s'en tenir qu'aux déclarations des deux camps les jours qui ont précédé la reprise hier de leurs négociations, celles-ci ont peu de chance d'aboutir sur le sujet. Des déclarations qui n'ont pas pour autant entamé l'optimisme mesuré qu'a Lakhdar Brahimi de parvenir à faire bouger les lignes entre les positions de l'une et l'autre partie vers un accord de compromis. Il en sera d'autant plus déterminé à l'ouverture du second round. Barack Obama et François Hollande qui vont se rencontrer à Washington ont cosigné et rendu public un point de vue qui sur la question syrienne donne clairement à comprendre qu'ils ne sont plus radicalement et irrévocablement opposés à l'option d'un accord de compromis entre le régime de Damas et l'opposition qualifiée par eux de modérée.Obama et Hollande en effet ont déclaré soutenir le principe d'une transition en Syrie mais sans y ajouter comme ils le faisaient habituellement le préalable de l'exclusion de son processus de Bachar El-Assad et de ses proches. Ils ont seulement soutenu qu'elle doit être sans «dictature» et sans participation des groupes islamistes extrémistes qui combattent en Syrie. En omettant la question du départ de Bachar El-Assad, ils ont donné à comprendre qu'elle n'est plus pour eux une exigence. Car à s'en tenir cela ferait le jeu de ces groupes extrémistes qui ont supplanté militairement l'opposition «modérée» à laquelle l'Amérique et la France accordent leur soutien.Cette opposition «modérée» ne peut ignorer la signification du messager émis par ses deux plus importants protecteurs. Et c'est en s'appuyant sur ce message que Brahimi va certainement faire des propositions de compromis aux deux parties susceptibles d'être agréées par elles. Néanmoins pour pouvoir aborder le sujet de fond de leurs négociations : la recherche d'un accord politique à leur conflit, le régime et l'opposition se doivent de faire la démonstration qu'ils en ont la volonté. Cela en se mettant d'accord sur une trêve humanitaire qui permettrait à la communauté internationale de faire parvenir à la population civile les aides dont elle a dramatiquement besoin, sans attendre la conclusion d'un éventuel accord politique à Genève.Plus de trois ans de conflit atroce, l'impasse dans laquelle se retrouvent ses belligérants faute d'avoir été capables d'initier par eux-mêmes un dialogue syro-syrien font qu'il ne leur sera pas pardonné par leur peuple s'ils ne parviennent pas à surmonter leurs haines et à s'entendre sur un règlement mettant fin à ses souffrances et à la destruction du pays.




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