Algérie

Conférence de l'ambassadeur de France à Oran



Conférence de l'ambassadeur de France à Oran
L'ambassadeur de France en Algérie, André Parant, qui se trouve à Oran depuis le 16 février, dans le cadre d'une visite et d'une série de rencontres, a évoqué quelques dossiers d'actualité algéro-français lors d'un point de presse animé hier au siège de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO).Concernant l'affaire des essais nucléaires menés à Reggane en 1960 et des retombées radioactives qui s'en sont suivies, ayant fait la Une de la presse en France et en Algérie, André Parant a donné le chiffre officiel des demandes d'indemnisation émanant d'Algériens, tout en rappelant la loi de 2010 fixant les conditions des demandes d'indemnisation : "La loi de 2010, prévoyant l'indemnisation des personnes qui se disent victimes des essais, définit les critères fondés comme le lieu de résidence, les symptômes de ses maladies induits de radioactivité. Mais, je dois préciser par rapport à ce qui s'écrit dans la presse qu'il n'y a, sur ce point, aucune discrimination de nationalité et il n'y a eu qu'une quarantaine de demandes adressées par des Algériens, des présumés victimes." Le diplomate expliquera qu'il y avait un dialogue régulier sur ce dossier entre les autorités françaises et algériennes avant de commenter la publication, dans Le Parisien, d'une carte militaire de 1960, montrant toute l'étendue des retombées radioactives jusqu'en Afrique de l'Ouest et le sud de l'Europe. "La déclassification des archives a concerné, en tout, quelque 158 documents alors qu'il y avait déjà eu une dé-classification. Cela témoigne d'une volonté de transparence de la France." Et d'ajouter que les derniers éléments parus n'apportaient rien de nouveau au débat, étant donné que le phénomène de la dispersion des particules radioactives a toujours été connu. L'ambassadeur de France sera interrogé sur un autre dossier sensible, relatif aux demandes de certains pieds-noirs voulant "récupérer" leurs biens ou demandant des "indemnisations". André Parant dira : "Il y a une désinformation importante. La France n'a jamais demandé à l'Algérie d'indemniser les Français qui sont partis en 1962. Il n'a jamais été question d'indemnisation. Il y a 30 à 40 Français qui ont des titres de propriété et qui n'ont jamais été contestés, dont les biens n'ont pas été déclarés biens vacants." Et de poursuivre : "De la même façon que des ressortissants algériens en France qui demandent à disposer de leurs biens, les Français demandent à disposer de leurs biens. Certains, dont les biens sont occupés, ont du mal à faire recours à la force publique, d'autres ont du mal à faire transférer le produit de la vente de leurs biens, des dossiers sont devant la justice", dira le diplomate.Abordant le volet économique, l'ambassadeur réitérera la volonté des deux pays d'accroître les échanges et les relations économiques, ainsi que le souhait de convaincre les entreprises françaises de venir en Algérie. Autre investissement français abordé par André Parant, celui de l'usine Renault à Oued Tlélat. "Le projet Renault en Algérie vise à développer une filière automobile pour la demande en Algérie, ce qui est différent avec l'usine au Maroc qui est une délocalisation et les véhicules réexportés vers l'Europe. Mais aujourd'hui, en France, nous ne sommes plus dans ce type de démarches, nous souhaitons conserver les emplois en France." Enfin, l'annonce de la délocalisation du service des visas à Oran a été confirmée par l'ambassadeur.D. LNomAdresse email




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