La bibliothèque centrale de Tipasa Assia-Djebar vient d'organiser, sous la houlette de sa directrice, Mme S. Sebbah, dans le cadre des activités littéraires de cette bibliothèque, placée sous la tutelle du ministère de la Culture, une rencontre entre l'auteur et journaliste M. Amar Belkhodja et le public de la wilaya de Tipasa.Etaient présents à cet événement plusieurs personnalités du monde de la culture, à l'instar de Hamid Oudai, fils de la chahida Zoulikha Oudai, de Mme Imekraz Saleha, ainsi que de plusieurs notables de Tipasa, mais aussi des membres de la corporation de la presse et de la radio.
Ainsi, M. Amar Belkhodja a évoqué, lors de ce regroupement, les massacres de la Mitidja en 1942, notamment la tragique extermination des Souffias en 1832, le carnage de Blida en 1830.
Le conférencier a tenu également à évoquer certains crimes du colonialisme restés impunis, encore inconnus du grand public, à l'instar des 40 victimes algériennes de Zéralda en 1942, mortes étouffées dans un réduit de 35m2.
L'auteur a, par ailleurs, évoqué le massacre des citoyens de la localité de Deschmya en 1948 près de Sour-el-Ghozlane, où plusieurs martyrs algériens furent sauvagement mitraillés par la gendarmerie coloniale.
En marge de ce tragique tableau, M. Amar Belkhodja a évoqué le triste exploit des légionnaires français le 30 avril 1949 à Mascara, où il y a eu plus de 100 blessés et 31 personnes hospitalisées dont plusieurs femmes et des maisons saccagées par les légionnaires.
M. Amar Belkhodja a retracé à l'assistance les affres du douar martyr de Sid-Ali-Bounab, sis dans le Djurdjura près de Tadmaït en octobre 1949 et commis par 19 gendarmes coloniaux qui recherchaient un déserteur, en déclenchant un ratissage au niveau des douars de Ouled-Bouzid, de Ouled-Amar, de Ouled-Saâda, de Beni-Hidoussa, de Ouled-Mansour, de Ouled-Maâmar et de Sidi-Smaïl.
Toujours en marge de ce tableau hideux, l'auteur Amar Belkhodja évoquera les sanglantes agressions de El Asnam le 14 mai 1952, les provocations policières et le dramatique assassinat de deux citoyens de cette localité. Cet épisode sera aussi marqué par la répression du mouvement ouvrier d'Oran le 1er mai 1952, ainsi que les affrontements entre la police et la population oranaise, suivis d'arrestations et d'une répression sanglante de la population.
La ville de Nedroma, à l'ouest du pays, a été, elle aussi, évoquée par M. Amar Belkhodja, notamment les émeutes populaires du 15 octobre 1953, où se déroula le procès de plusieurs Algériens et durant lequel les colons ameutèrent leur appareil répressif, composé de gardes mobiles et de gendarmes.
Houari Larbi
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Posté Le : 13/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Houari Larbi
Source : www.lesoirdalgerie.com