Algérie

conférence africaine de lutte contre le terrorisme à alger



les mises en garde de bouteflika Le président Abdelaziz Bouteflika a appelé hier, à l?ouverture à Alger de la deuxième réunion intergouvernementale africaine sur le terrorisme, la communauté internationale à aider l?Afrique dans sa lutte contre le terrorisme. Devant les délégations de plus de 50 Etats membres de l?Union africaine (UA), de représentants du comité du Conseil de sécurité contre le terrorisme (CTC), de l?OTAN, de l?Union européenne (UE), des Etats-Unis, entre autres, le chef de l?Etat a mis en garde contre le risque de (re)constitution des réseaux terroristes sur le continent africain, car tous les ingrédients y sont réunis. « Le terrorisme a déjà frappé sur notre continent, il peut y reconstituer ses réseaux, profitant en cela de la circulation illicite des armes provenant de zones de conflit, de l?étendue et de la perméabilité des frontières et de situations de misère et de détresse humaines, malheureusement encore trop répandues en Afrique. Le danger qu?il représente pour nous tous ne saurait donc être sous-estimé », a-t-il prévenu. Avant de prononcer son discours, M. Bouteflika venait d?inaugurer à Alger le Centre africain d?études et de recherches contre le terrorisme (CAERT), l?outil dont s?est doté l?UA afin de mettre en ?uvre la convention de l?OUA de 1999, signée par 46 pays et ratifiée par 34, et le Plan d?action d?Alger contre ce fléau, adopté en septembre 2002. On espère, lors de cette deuxième réunion intergouvernementale, amener le reste des Etats africains à leur emboîter le pas afin de lever les obstacles, notamment en matière d?assistance judiciaire et d?échange d?informations sécuritaires. Les pays concernés devaient, hier à huis clos, exposer le niveau d?avancement dans l?exécution du plan en question. A ce sujet, un rapport rendu public avance comme première difficulté le manque de capacités des Etats. Rappelant que l?Afrique dispose de moyens obsolètes, même s?il a qualifié son plan de « réaliste », le président Bouteflika a souhaité une aide internationale, l?argent demeurant le nerf de la guerre. « Il est important que ce centre (le CAERT, ndlr) bénéficie de l?appui de nos partenaires au développement (...) Beaucoup de gouvernements et d?organisations ont manifesté leur volonté d?établir des liens de coopération et d?échange avec le centre et d?appuyer le lancement de ses activités, notamment grâce à des apports financiers. Je ne doute pas que vos délibérations permettront de concrétiser ces offres et de mobiliser toutes les bonnes volontés africaines et extra-africaines », a-t-il lancé, tout en précisant que la priorité doit être donnée à la prévention, particulièrement au développement à travers le Nouveau partenariat pour le développement de l?Afrique (NEPAD), afin que ce continent ne devienne pas « un vivier du terrorisme ». L?initiative africaine a favorablement été accueillie. « Cette conférence et ce centre sont importants à double point de vue : cela va nous permettre de lutter avec plus d?efficacité contre le terrorisme et marque la volonté politique de l?Afrique à combattre le terrorisme avec détermination et fermeté. Dans ce but, vous trouverez l?Europe à vos côtés », a indiqué M. Devrees, le coordonnateur de l?Union européenne pour la lutte contre le terrorisme. La même disponibilité a été relevée chez le représentant du CTC. Dans le cadre de la coopération internationale, le président Bouteflika a appelé l?ONU à définir ce qu?est le terrorisme. Il a précisé que l?UA établit une distinction sans équivoque : le terrorisme et la lutte des peuples, menée conformément au droit international, pour leur libération ou leur autodétermination. « Cette position africaine est une contribution importante à la recherche d?un consensus international sur la définition du terrorisme, et une référence utile aux travaux des Nations unies », a-t-il poursuivi. La réunion d?Alger, qui s?achève aujourd?hui, devra être sanctionnée par une déclaration commune ainsi que par plusieurs recommandations.


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