Algérie

Conférence à Paris des donateurs pour la Palestine



Quelque 90 délégations (des acteurs politiques du processus de paix au Proche-Orient, des pays arabes, du G8, de l'Union européenne, des grands Etats émergents, ainsi que la Commission européenne et des institutions financières intergouvernementales) sont attendues à la Conférence internationale des donateurs pour la Palestine, prévue aujourd'hui à Paris, et qui se veut dans la continuité de la rencontre d'Annapolis (Etats-Unis) du 27 novembre dernier. Même si elle est jugée « nécessaire mais pas suffisante » par Salam Fayyad, Premier ministre de l'Autorité palestinienne, l'objectif de la Conférence de Paris est de récolter plus de cinq milliards de dollars d'aide pour financer l'Etat palestinien, comme le stipule l'accord conclu à l'issue de la récente conférence internationale d'Annapolis. Il s'agit de «la plus importante» conférence en matière d'aide financière à la Palestine organisée depuis 1996, font valoir ses organisateurs.La conférence de Paris insiste sur «les priorités de courte durée», précise l'Elysée qui souligne qu'il était «nécessaire que la stabilité économique soit établie en Palestine » et que «des mesures urgentes soient prises pour l'amélioration de la situation de la vie des Palestiniens». «Cette conférence a pour but de mobiliser les donateurs dans la continuité de la conférence d'Annapolis, et de fournir un soutien financier et politique à l'Autorité palestinienne. Ce soutien doit lui permettre de se doter des capacités de construire un Etat viable», indique la présidence française. La Conférence de Paris se tient alors que la situation devient de plus en plus difficile à Ghaza dont la population est exposée à de nombreuses restrictions imposées par l'armée d'occupation israélienne. Contraintes de circulation en Cisjordanie, blocus imposé à la bande de Ghaza et qui paralyse l'économie locale, projet de construction de nouvelles colonies, autant de facteurs qui risquent de compromettre les retombées de cette rencontre et faire douter de leur efficacité. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, avait exprimé, dans des déclarations récentes, cette crainte en estimant que sans la levée des barrages imposés par l'armée israélienne en Cisjordanie et la fin du blocus de la bande de Ghaza, «toute cette aide internationale promise ne pourra atteindre ses objectifs ». La dégradation de la situation économique et le risque de l'effondrement de l'Autorité palestinienne, si ces restrictions se poursuivent, ne sont un secret pour personne. D'où l'appel insistant des Palestiniens pour un engagement ferme de la part de la Communauté internationale afin de lever le blocus et mettre fin aux autres contraintes qui compliquent davantage le quotidien de la population palestinienne.


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