Une conférence sur les crimes du colonisateur français contre les sites et monuments religieux algériens a été organisée mercredi au musée du Moudjahid d'Alger, à l'occasion de la commémoration du 191e anniversaire de la transformation de la mosquée «Ketchaoua» en cathédrale et de l'extermination de milliers d'Algériens. Lors de cette conférence, placée sous le thème «La France et la guerre des monuments, Ketchaoua un symbole d'identité et de résistance», des chercheurs et des universitaires ont évoqué ce crime colonial en mettant en avant la politique de la France visant à détruire les sites et monuments religieux algériens, à l'instar des mosquées et des Zaouïas qui avaient pour missions, à l'époque, de préserver les préceptes de la religion islamique, la langue arabe et les composantes de l'identité algérienne. A ce propos, l'archéologue spécialiste de l'époque ottomane, Mohamed Tayeb Akab, a indiqué que la France «a transformé, au début de l'occupation, la mosquée Ketchaoua en écurie, puis en église sous le nom de Cathédrale Saint- Philippe, ce qui a poussé les Algériens à la révolte le 18 décembre 1832 en se rassemblant et en occupant les lieux du site, avant d'être exécutés. Plus de 4.000 fidèles algériens sont tombés en martyr, sur ordre du sanguinaire français Rovigo», a-t-il rappelé soulignant qu'«il s'agit d'un crime contre l'humanité qui s'inscrivait dans le cadre du plan colonial d'évangélisation en Algérie». Le conférencier a indiqué dans son intervention intitulée «la mosquée de Ketchaoua dans la mémoire de l'histoire» que cette mosquée compte «parmi les monuments religieux les plus célèbres de la ville d'Alger et témoigne de l'attachement des Algériens à leur identité et de leurs sacrifices, sachant qu'elle a été bâtie durant l'ère ottomane en 1612 et reconstruite en 1794 par Hassan Pacha?», mettant en avant «le cachet architectural de la mosquée qui a été complètement démolie par la France plus tard». De son côté, l'universitaire Youcef Benhlima a affirmé dans son intervention sous le thème «Résistance de la mosquée de Ketchaoua face au colonialisme», que le carnage de la Place des martyrs le 18 décembre 1832 est «un autre épisode sanglant des crimes coloniaux commis par la France en Algérie, pour affaiblir les Algériens et effacer leur identité, mais c'était sans compter», a-t-il dit, leur forte résilience et leur profond attachement à l'Islam et aux constantes nationales, confirmés par les révoltes populaires menées par de grands symboles tels que l'émir Abdelkader, Ahmed Bey et Lalla Fatma N'Soumer.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 24/12/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R C
Source : www.lnr-dz.com