Algérie

Confédération des syndicats algériens (CSA) : Prêts à discuter avec le gouvernement



Réunis, hier, au siège de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), les 15 membres de la Confédération des syndicats algériens (CSA) ont décidé de lever partiellement le boycott du gouvernement de Abdelaziz Djerad. Ils ont également élu leur nouveau coordinateur.En effet, comme déjà annoncé, les membres de la CSA ont tenu une réunion organique hier, à Alger, afin de revoir leurs positions par rapport au nouveau gouvernement et élire un nouveau coordinateur. En remplacement de Lyes Merabet, dont le mandat s'est achevé en décembre dernier, Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), prend les rênes de cette organisation syndicale pour une durée de 6 mois.
En plus de ce changement à la tête de la CSA, les membres ont eu à discuter de leurs positions par rapport aux nouvelles données sociopolitiques dans le pays. Boycottant le gouvernement de Noureddine Bedoui, ces derniers disent continuer dans leur démarche concernant le dialogue politique. Leur argument : l'absence de mesures d'apaisement. «Nous avons constaté depuis l'investiture du nouveau Président et la nomination du nouveau gouvernement que les pressions continuent.
Les mesures d'apaisement demandées par le hirak ne sont pas satisfaites. J'entends par cela les détenus d'opinion maintenus en détention, l'embargo que subissent les médias ainsi que l'atteinte aux libertés individuelles et collectives», déclare Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) et membre fondateur de la CSA.
La preuve de ce dernier point serait, selon notre interlocuteur, les tentatives de réprimer le hirak mardi et vendredi derniers dans plusieurs régions du pays. Cette décision de boycott maintenu pour tout dialogue politique est finalement levée pour le dialogue social.
Les membres de la CSA entendent par cette décision les réunions bilatérales avec la tutelle de chaque secteur. D'après les membres de cette organisation, la situation dans laquelle pataugent les travailleurs nécessite un dialogue avec les premiers responsables des secteurs. Des problèmes sont déplorés à plusieurs niveaux et des négociations sont indispensables et doivent, selon leurs propos, être engagées dans l'urgence.
Pour rappel, la Confédération des syndicats algériens attend à ce jour une réponse du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale quant à la régularisation de sa situation juridique. L'ancien staff de ce ministère avait lancé un projet de loi modifiant et complétant la loi n° 90-14 du 2 juin 1990 relative aux modalités d'exercice du droit syndical. Une initiative lancée suite aux différentes remarques formulées par l'OIT quant à la liberté de l'exercice syndical en Algérie.




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