Algérie

Confédération algérienne du patronat: Oui à l'augmentation du «SMIG», mais...



Le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem M'Rakech, s'est dit favorable à une augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG), en évoquant toutefois des «réserves sérieuses» qu'il a défendues, hier, à l'occasion d'une conférence de presse animée au siège de cette organisation à Alger.

Même si, pour le principe, cette hausse ne dérange pas, le responsable de la CAP soulève le problème du pouvoir d'achat des travailleurs, il n'en demeure pas moins que M. M'Rakech soutient qu'en parallèle il faudrait faire très attention à ne pas porter préjudice aux entreprises, notamment celles du secteur privé.

«Nous sommes pour l'augmentation des salaires dans la mesure ou cela ne porte pas préjudice aux entreprises», a-t-il déclaré hier, lors d'un point de presse organisé dans son propre bureau à l'hôtel El-Aurrassi.

Boualem M'Rakech, pour qui le pacte économique et social répond parfaitement aux besoins des entreprises algériennes, a défendu hier, le gouvernement, au nom du «patriotisme économique».

Ainsi, les mesures annoncées par le gouvernement pour protéger l'économie et les entreprises nationales sont saluées par le conférencier qui soutient qu'il faut absolument «équilibrer» la balance commerciale avec l'UE mais aussi avec les pays du Maghreb, sans pour autant, ajoute-t-il, remettre en cause l'ouverture de notre marché.

Il explique, par ailleurs, que la faiblesse des secteurs économiques dans notre pays incombe à l'explosion des importations. Le président de la CAP reconnaît cependant que «l'entreprise algérienne est faible et manque de capacités pour faire face à la concurrence».

Les mesures prises par le gouvernement au profit des entreprises algériennes et jugées «protectionnistes» par la commissaire européenne au commerce extérieur sont légitimes, soutient le patron de la CAP qui rappellera que des «mesures socialisantes» ont été décidées par nombre de pays industrialisés pour faire face à la crise économique mondiale.

«L'Algérie a pris ces décisions pour promouvoir l'économie nationale», soutient Boualem M'Rakech qui appelle à une ouverture ordonnée» de notre marché.

Enfin, le patron de la CAP a annoncé hier que son organisation se dotera prochainement d'un conseil d'éthique et cela dans le but d'amener les entreprises, du moins celles affiliées à la Confédération algérienne du patronat, à se conformer à la réglementation.




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