Algérie

Confectionneuses de gâteaux traditionnels : L'aubaine de l'été



Confectionneuses de gâteaux traditionnels : L'aubaine de l'été
Un adage populaire bien de chez nous dit «L'argent des ancêtres part, reste le métier ». Un proverbe qui sied parfaitement à ces nombreuses femmes algériennes qui confectionnent chez elles des gâteaux traditionnels pour les fêtes. Ainsi elles subviennent aux besoins de leurs familles. Car de nos jours rares sont les familles qui élaborent elles-mêmes leurs gâteaux pour les grandes occasions. Faute de temps et parce que cela exige beaucoup d'énergie, elles  se tournent vers ces expertes pour passer commande. Un phénomène qui prend de l'ampleur avec l'approche de l'été, saison de célébrations de toutes les fêtes par excellence. Chez certaines familles cette activité, combien  harassante,  est devenue un vrai commerce. Elle génère des bénéfices non négligeables. Ainsi, des confectionneuses de gâteaux «fleurissent» partout.«Je n'ai pas eu le temps pour confectionner les gâteaux suite au succès de ma fille dans son cursus universitaire. Déjà, j'arrive difficilement à  concilier entre le boulot et la cuisine le soir. Je préfère donc, me ravitailler directement auprès d'une pâtissière du coin, qui fait de bons gâteaux»,  indique Hayet mère de trois enfants. «Les commandes sont nombreuses. Nous sommes submergées et nous n'arrivons pas à  satisfaire tout le monde pourtant nous entamons le travail dès l'aube. D'ailleurs, nous les refusons  actuellement », explique Zineb spécialisée dans la confection des les gâteaux traditionnels à  Birkhadem. La demande est tellement importante que beaucoup d'appartements se transforment en lieux dédiés aux gâteaux. «C'est un commerce florissant qui permet de gagner beaucoup d'argent», confie Zineb. «Les gens n'ont plus le temps pour préparer leurs gâteaux. Ils  préfèrent se payer ce service pour ne pas subir sa corvée», ajoute-elle. Mais combien coûte cette «Faveur». '«Je vends les gâteaux aux amandes à  35 dinars l'unité et la boulette aux fruits secs à  45 dinars. Ce n'est pas cher vue l'augmentation des prix des ingrédients»,  affirme notre interlocutrice. Pour Naima, une jeune pâtissière du quartier de Gué de Constantine, la saison estivale est également une aubaine. Ses services sont également monnayés. «La qualité, ça se paye car on peut vous offrir un produit à  moitié prix mais peu savoureux»,  justifie-t-elle, d'autant que son talent lui permet d'allier les recettes traditionnelles et nouveautés. La décoration ne s'en trouve que plus jolie. Un mélange très apprécié par les clients.


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