Algérie

Condoléances et remerciements



Condoléances et remerciements
Il reçoit Louisa Hanoune, puis, dans la foulée, s'adresse aux "responsables des diverses institutions de l'Etat, aux partis politiques, aux organismes, à tous les représentants de la société civile, aux médias et à tous les citoyens", afin de les remercier de la solidarité et de la compassion qu'ils ont exprimées lors de la tragédie qu'a été le crash de l'avion militaire à Oum El- Bouaghi, la semaine dernière.Cette sortie de Gaïd Salah aurait pu ne donner lieu à aucune lecture ni supputation si elle n'intervenait pas dans un contexte politique particulier, marqué par la proximité d'une élection présidentielle problématique à maints égards et, surtout, par une escalade remarquable de la guerre des clans au pouvoir. Une escalade qui avait donné lieu à une cascade de réactions d'acteurs gravitant à la périphérie du clan présidentiel, lesquels condamnaient à l'unisson les tentatives d'atteinte à la cohésion et à l'unité de l'Armée.On l'aura compris : les déclarations d'Amar Saâdani sur le DRS et son chef, perçues comme une véritable entorse aux "règles du jeu" traditionnelles, auront non seulement mis mal à l'aise les officiers des Services de renseignements, mais aussi surpris d'autres secteurs au sein de la hiérarchie militaire et, plus encore, les partisans civils ou militaires d'un quatrième mandat. Les "lignes rouges" venaient d'être dépassées et cela risquait de compromettre les chances d'un prochain consensus à même de permettre la survie du système. Les "lignes rouges", voilà donc une expression dont usent les uns et les autres, de Bensalah à Sellal, pour mettre un terme à cette escalade verbale qui, si elle devait se poursuivre, mettrait en danger la cohésion au sein de l'institution militaire. Mais aussi et surtout, pour permettre aux clans d'avoir encore la latitude de parvenir à un accord minimal sur l'essentiel : le quatrième mandat ou, à défaut, l'issue à donner à l'élection présidentielle du 17 avril prochain.Le "message de remerciements" adressé par le chef d'état-major aux partis, institutions, société civile et citoyens, dont il faut souligner qu'il est le premier du genre, ressemble à s'y méprendre au "message de condoléances" du chef de l'Etat : l'un et l'autre ont une teneur politique indéniable. Gaïd Salah voulait-il seulement mettre en exergue l'attachement du peuple à son armée, en ce moment précis ' Peut-être.Cela n'empêche pas que d'autres y voient encore un "acte de guerre" contre le clan d'en face, dès lors que cela implique, de facto, le franchissement d'autres "lignes rouges", celles qui interdisent à l'ANP de s'impliquer dans le débat politique.NomAdresse email




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