Condition fondamentale

Le président Bouteflika vient d'adresser une directive à l'administration, aux différents ministères et aux organismes chargés de la préparation et de l'organisation de la présidentielle leur demandant d'observer la neutralité et la transparence afin de garantir la crédibilité du scrutin du 17 avril prochain.Cette instruction intervient quelques jours après sa déclaration rendue publique le 18 février passé, à l'occasion de la Journée du chahid et dans laquelle il a qualifié la prochaine présidentielle d'étape déterminante dans la vie du pays.Au-delà de la procédure, somme toute normale à la veille de chaque rendez-vous électoral de cette importance, la directive du chef del'Etat pose un problème de fond. Autrement dit, la crédibilité de l'instruction elle-même est sujette à sa décision de se présenter ou non pour un quatrième mandat. Car, s'il venait à annoncer sa candidature, il ne fera aucun doute qu'il sera réélu et la directive perdrait alors tout son sens. Dans le cas contraire, l'administration sera libérée de la contrainte politique et pourra jouer la neutralité.Dans le même temps, les observateurs n'arrivent toujours pas à décoder les intentions du président Bouteflika de succéder à sa propre succession. Malgré certains indices qui le donnent partant pour un nouveau mandat, il existe néanmoins un obstacle de taille à prendre en considération. En l'occurrence son état de santé.En l'absence d'un discours officiel à la nation, les doutes sur sa capacité de diriger l'Algérie durant les cinq prochaines années persistent encore. Mais il semblerait que cet obstacle pourrait être levé avec l'amendement de la Constitution qui pourrait intervenir avant juin prochain et à travers lequel le poste de vice-président sera créé. Et ce serait le vice-président désigné qui aura en charge la gestion des affaires du pays. Mais ce n'est que supputation, et en attendant que la situation ne s'éclaircisse, la question fondamentale demeure : Bouteflika sera-t-il candidat ou pas 'NomAdresse email