Au fur et à mesure qu'approche le grand événement, la pression s'accroît. Les médias du monde entier s'enflamment déjà et dépêchent des équipes pour couvrir l'avant Mondial. Le Brésil est sous les feux de la rampe et subit les loupes grossissantes et déformantes de networks et réseaux sociaux en effervescence. Les médias, occidentaux notamment, y décrivent une situation sociale périlleuse et un retard flagrant dans les préparatifs. Avec un ton qui frise la condescendance mauvaise et «l'ignorance informée». Pourtant le Brésil est un pays de lutte social et ces événements ressassés dans les colonnes des journaux et les écrans font parti de la vie quotidienne. Le président Lula est lui même issue de ces mouvements sociaux ainsi que Dilma Roussef l'actuelle présidente. En juin dernier le Brésil avait bien organisé la Coupe des Confédérations, en pleine houle contestatrice, ce qui n'a pas empêché les stades d'être archis comble et le spectacle grandiose. Le reflexe dans certains médias semble pavlovien. En 2010 l'Afrique du Sud a quasiment subit les mêmes charges à une encablure du lancement de la grande fête footballistique. Les médias occidentaux ne se sont nullement empêchés d'user de condescendance envers un Continent africain qui s'apprêtait à abriter sa première Coupe du Monde de l'histoire. L'Afrique plus notoire par les guerres, les coups d'Etat et la famine ne pouvait, évidemment, organiser un événement aussi grandiose. L'Afrique du Sud était décrite comme un pays où la violence urbaine faisait rage avec insistance sur les infrastructures ayant pris du retard avant le début du tournoi quadriennal. Et pourtant le Mondial sud africain aura été un des plus coloré et l'un des plus beaux de l'avis des observateurs. Le Qatar subit déjà cet ostracisme typiquement occidental alors que le Mondial qu'il devrait abriter n'est prévu qu'en 2022. Le premier pays arabe qui devrait en principe organiser un Mondial subit une campagne absolument titanesque. Jusqu'à proposer de lui retirer ce privilège. La Russie récipiendaire de l'édition 2018 n'échappera pas bien sur à cette avalanche de tirs inamicaux et sournois. On l'a constaté lors des derniers Jeux de Sotchi où les Russes, malgré une organisation exemplaire, ont subit sarcasmes et critiques acerbes. Les médias occidentaux oubliant presque la compétition pour se focaliser sur les couacs somme toute normaux dans des compétitions aussi complexes à organiser. N'empêche, le Mondial au Brésil, terre de football, c'est aussi celui des pays du Sud et des pays émergents. C'est pour cela qu'il sera une fête grandiosement populaire, malgré les mauvais augures des condescendants.M. B.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 01/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Moumene Belghoul
Source : www.latribune-online.com