Algérie

Condamnation et critiques !



Condamnation et critiques !
Les propos tenus par le président français, François Hollande, sur l'Algérie lors d'une réception organisée, ce week-end à l'occasion de la célébration de l'anniversaire des 70 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), sont différemment commentés par la classe politique nationale.Alors que du côté officiel c'est le silence radio, ce sont des responsables des partis et des organisations qui réagissent à cette déclaration qui trahit le fond de la pensée des dirigeants français.Certains d'entre eux demandent des excuses officielles et d'autres critiquent la posture du pouvoir algérien. En effet, le président du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaïne, affirme que «pour les Français, l'Algérie ne représente que des intérêts». «Le complexe de colonisé est toujours existant. Les déclarations de François Hollande traduisent le fond de la pensée des responsables français», déclare-t-il. Le leader de Ahd 54 estime encore que «cette déclaration est le résultat de la vente concomitante faite à l'occasion de la visite du Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault».Sur le même ton, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, soutient que «le pouvoir algérien ne suscite pas le respect». «Les propos de François Hollande sont synonymes du niveau de respect qu'ont pour eux-mêmes les responsables du pouvoir algérien. Ces derniers sont toujours dans l'esprit de colonisé. Et si les étrangers nous méprisent, le pouvoir algérien le mérite», martèle-t-il.Pour sa part, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderezzak Mokri, cité par l'APS, appelle les autorités algériennes «à réagir à ces propos qui constituent une atteinte flagrante à l'Algérie».De son côté, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, invite François Hollande à présenter des excuses pour ses propos «provocateurs à l'encontre de l'Algérie». «Les propos du président français relèvent de la provocation et constituent une grave atteinte à l'Algérie», lance Farouk Ksentini dans une déclaration à la presse en marge d'une conférence sur «Les droits de l'homme en Algérie». Dans ce sens, le président de la CNCPPDH interpelle aussi les autorités algériennes «pour qu'elles ne laissent pas passer une telle atteinte sous silence».L'avocate, Fatima Zohra Benbraham, qualifie également de «très grave» le fait que le président français ait soulevé la question du retour de son ministre de l'Intérieur d'Algérie, rappelant par la même que la visite de ce dernier a été couronnée par la signature de plusieurs accords. «La politique de l'Algérie à l'égard de la France doit être revue», dit-elle.




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