Les lauréats de l’édition 2014 du concours Aïssat-Rabah, du nom de l’ex-P/APW de Tizi-Ouzou assassiné en 2006, initié par cette dernière institution pour récompenser le village et le chef-lieu de commune les plus propres ont été primés, dans la journée de lundi, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à la Maison de la culture de Tizi-Ouzou.
Draâ-Ben-Khedda et Tigzirt ont été, respectivement, destinataires du premier et deuxième prix récompensant la ville ou le chef-lieu communal le plus propre. Elles ont été choisies parmi onze communes dont les dossiers de participation ont été déposés auprès de la commission hygiène, santé et protection de l’environnement de l’Apw chargée de la sélection et de la notation des candidats dont les élus et membres du jury ont porté leur choix sur 4 villages sur 62 ayant postulé la récompense du village le plus propre.
Les quatre villages primés sont Aït Ouabane, dans la commune d’Akbil, Tizi-Oumalou (Abi Youcef), le village Souamaâ, dans la commune du même nom et Iguer Safan (commune d’Idjeur).
L’annonce des résultats de cette dernière catégorie du concours n’a pas été du goût des représentants du village Igueur Guédmimène, dans la commune de Souamaâ, qui ont vivement et bruyamment protesté contre le choix de la commission de sélection de l’APW.
Les délégués de ce village sont montés au créneau pour dénoncer de vive voix et devant les responsables de la wilaya présents dans la salle «le parti pris et le choix impartial» du jury.
«Commission de la honte, concours de la honte», ont-ils crié pour dénoncer l’élimination de leur village, convaincus qu’ils étaient que ce dernier mérite d’être récompensé.
Un CD montrant l’état de l’environnement et du cadre de vie dans leur village a été remis aux journalistes. Ce n’est pas le seul incident qui a quelque peu émaillé l’ambiance d’une cérémonie qui s’est voulue solennelle et conviviale.
Dans son allocution d’ouverture, le P/APW a eu des mots durs pour parler de la situation de l’environnement et de sa gestion par les pouvoirs publics.
«Aucun geste efficace n’a été osé pour nettoyer définitivement nos routes nationales, nos chemins de wilaya ou communaux qui regorgent de souillures!», dira le P/APW qui fera remarquer que rien n’a été fait pour la mise en œuvre des recommandations émises lors des états généraux sur l’environnement organisés par l’administration, il y a de cela presqu’une année.
Réplique et constat amer du wali qui dénoncera l’absence de volonté chez les élus pour s’impliquer et trouver des solutions aux contestations et aux oppositions des citoyens qui retardent la réalisation des centres d’enfouissement techniques et décharges intercommunales.
La wali se plaindra de s’être retrouvé tout seul face aux citoyens qui s’opposent à la mise en place de centres d’enfouissement techniques, comme à Boubhir, dans la commune d’Iloula, Iflissen, par exemple.
Cet échange à fleurets-mouchetés entre le chef de l’exécutif de wilaya et le P/APW de Tizi-Ouzou est symptomatique de l’état de dégradation de l’environnement et du cadre de vie sur l’ensemble du territoire de la wilaya.
Une situation où l’incivisme des citoyens au manque de cohérence dans l’action institutionnelle constitue un frein pour juguler un fléau qui s’aggrave de jour en jour et qui ne cesse d’inquiéter.
S. A. M.
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Posté Le : 19/10/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : S. A. M.
Source : LeSoirdAlgerie.com du dimanche 19 oct 2014