Le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, a exprimé
jeudi dernier, devant les membres du Conseil de la nation, son mécontentement
quant à l'organisation des concours de recrutement dans son secteur.
Benbouzid a reconnu devant les
sénateurs que les retards accusés dans le déroulement des concours de
recrutement, organisés par la fonction publique, n'est pas sans conséquences.
Il a affirmé, en répondant à une question d'un membre du Conseil de la nation,
préoccupé par le déroulement des concours, que «ces retards ont induit des
situations difficiles». Le ministre révèlera que «ce report a fait perdre tout
un semestre» à la famille de l'Education. Il dira ne pas comprendre pourquoi
les concours n'ont pas été organisés avant la fin de l'année scolaire
précédente. Il a affirmé que ce retard lui a causé personnellement de sérieux
problèmes en raison des procédures bureaucratiques qui aggravent la situation.
Et de s'interroger «je ne comprends pas pourquoi les concours n'ont pas été
organisés alors qu'on est au début du mois de novembre et que le gouvernement a
octroyé, en mai dernier, un total de 15 000 postes budgétaires au secteur de
l'Education nationale ?». Benbouzid n'est pas le seul mécontent sur cette
question puisque toute la famille de l'Education est en train de subir les
effets du retard. Les syndicats de l'Education avaient déjà annoncé un début
d'année surchargé pour les enseignants.
Contacté hier, le porte-parole
du Syndicat national autonome des professionnels de l'enseignement secondaire
et technique (SNAPEST), Meziane Meriane, a confirmé que ce retard n'est pas
pour faciliter la tâche des instituteurs. «Les effets de cette situation se
sont répercutés sur les élèves, qui font face à un retard dans le déroulement
des cours pour un début de l'année et les enseignants sont contraints de
recourir aux heures supplémentaires pour trouver une solution à la surcharge».
Pour Meriane, la tutelle doit coordonner avec la direction de la Fonction publique
pour éviter ce genre de retard qui se pose chaque année. Le porte-parole du
SNAPEST a estimé qu'il est du devoir du ministère de l'Education de trouver une
solution définitive à ce problème, pour que l'on ne revienne pas sur le même
constat dans les prochaines années. Le ministre de l'Education a affirmé que la
question des concours sera traitée au niveau du gouvernement. Benbouzid a
précisé dans ce sens, qu'il oeuvrera à changer les choses au niveau du
gouvernement, en soulignant que ce genre de concours «doit être encadré en
vertu du statut relatif aux fonctionnaires du secteur de l'Education». Le ministre a tenu à rappeler que ce
problème ne concerne pas son secteur uniquement et a appelé la direction
générale de la Fonction publique à accomplir sa mission, consistant à veiller à
l'application des lois. Sans réserve, le ministre a souligné qu'il fera tout ce
qui est en son pouvoir pour conférer plus de transparence aux concours et
mettre un terme à l'octroi illégal de postes de travail. Le ministre s'est
également engagé à dépêcher des inspecteurs aux wilayas en cas de besoin en vue
de «mettre fin aux dépassements de certains directeurs de la Fonction
publique». Le porte-parole du SNAPEST, Meziane Meriane, a précisé qu'il ne faut
pas s'arrêter au stade de la dénonciation mais il faut agir «car, la question
concerne toute la famille de l'Education». Il ira plus loin en interpellant le
premier responsable de la fonction publique «Monsieur Kherchi, il ne faut pas
créer un Etat dans un Etat», a-t-il souligné. En ce qui concerne la grève dont
ont menacé des syndicats autonomes qui revendiquent l'application de l'effet
rétroactif de l'augmentation des primes, le ministre s'est dit pour le dialogue
«la voie reste ouverte».
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Posté Le : 31/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Aziza
Source : www.lequotidien-oran.com