Algérie

Conclave des élites au Crasc d'Oran



Le directeur du Crasc, Djilali El Mestar et le professeur Maougal à sa droiteUn long tour d'horizon a été fait par les participants et un long débat a abouti à des résolutions non encore tranchées.
Le Crasc d'Oran (Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle) a abrité du 29 au 30 avril dernier, une rencontre préparatoire autour du thème de grande actualité, «la formation élitaire en période de crise en réponse aux injonctions de l'actualité». Deux institutions algériennes ont mobilisé des enseignants (professeurs et maîtres de conférences) pour établir un protocole de travail et de recherche. D'un côté, il s'agit de l'institution d'accueil - le Crasc- dirigée actuellement par Djilali El Mestari et animée par Belgacem Benzenine, directeur du comité de rédaction de la revue Insaniyat, avec l'accompagnement d'experts à l'instar de Mansour Kedidir, ex-magistrat et ex-chef de cabinet du l'ancien chef de gouvernement Ali Benflis, universitaire émérite, titulaire d'un doctorat en sciences politiques de l'université de Lyon (France).
D'un autre côté, le partenaire est le laboratoire universitaire du professeur Zoubir Arous du département de sociologie de la faculté des sciences humaines et sociales de l'université d'Alger 2 avec deux maîtres de conférences- Mme Sihem Cherif, enseignante au département de sociologie et Mme Fatma Kebbour, enseignante à l'Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information. Le laboratoire du professeur Arous a intégré le professeur Mohamed Lakhdar Maougal, enseignant de sémiologie-linguistique et de sémiosociologie à l'Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information et auteur de trois études publiées sur les formations élitaires algériennes (2004 et 2005) et les élites arabes et musulmanes (Millefeuilles édition, Alger 2010). Le laboratoire sera bientôt doté d'une unité de médiatisation et dinformation qui sera assurée par la journaliste Fatiha Chara de la Radio nationale. Une séance de travail a été tenue le 30 avril au Crasc pour baliser et définir le thème et les sujets y afférents. Un compte rendu exhaustif sera fait et rendu public par les soins du Crasc en temps opportun.
Un long tour d'horizon a été fait par les participants et un long débat a abouti à des résolutions non encore tranchées:
1° élite ou élites, configuration conceptuelle d'une réalité dynamique complexe.
2° élite/élites vs encadrement/encadrements
3° élite vs élites et crises diverses
4° élites, un bloc historique hétérogène et fonctionnel composé de diverses entités articulées sur les caractéristiques socioprofessionnelles-élites politiques, élites économiques et financières, élites académiques, élites intellectuelles, élites féminines, voire féministes, élites artistiques, élites sécuritaires, élites diplomatiques, élites gouvernementales, etc.
5°/ élite conjoncturelle de mobilisation et de résolution de contradictions nées de crises graves dans les tissus sociaux divers
6°/ élites nationales, voire régionales et élites internationales, voire mondiales
7° effets des crises sur la formation élitaire
8° le mouvement élitaire face aux structures d'encadrement en contexte de crises en nationales
9° le mouvement élitaire face aux structures d'encadrement en contexte de crises régionales
10° le mouvement élitaire face aux structures d'encadrement en contexte de crises mondiales.
Une prochaine rencontre se propose d'étudier le cas de l'élargissement de l'analyse à toute la région du Maghreb ou plus encore à toute la région secouée par le printemps dit arabe. Il sera question de démontrer que s'il y a eu un agenda de déstabilisation en 2010-2011, et qu'il a pu être contenu et désamorcé en Algérie, ce n'est pas comme cela a été lu et prétendu que les Algériens étaient et/ou furent traumatisés par la décennie noire, mais tout simplement parce que les conditions n'étaient pas encore matures et que le pouvoir avait répondu massivement aux revendications catégorielles (salaires et logements) afin de juguler les revendications politiques. Cela aura été rendu possible également parce que des responsables de l'opposition s'acoquinèrent avec El Mouradia dont ils disaient du bien pour flatter les instincts totalitaires, surtout que le pouvoir personnel du dictateur commençait à donner des signes matériels et physiques d'essoufflement grave.
* Enseignant de sémiologie-linguistique et de sémiosociologie à l'Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information.


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