Algérie

Concilier patrimoine et modernité


Concilier patrimoine et modernité
Au troisième jour du festival national de la poésie féminine qui se déroule actuellement à l'université islamique Emir Abdelkader, les participants à la conférence-débat se sont exprimés sur le thème du patrimoine algérien et son emploi dans la poésie féminine contemporaine. De par ses régions, sa diversité, son identité, sa culture et sa littérature, le patrimoine matériel et immatériel de l'Algérie est riche, et, de ce fait, la poésie doit hériter et préserver toutes ces caractéristiques. Le docteur Abdelhamid Hima de l'université de Ouargla a choisi le cas de la poétesse Fatiha Mameri pour aborder les différentes formes de mysticismes qu'on retrouve dans la poésie féminine. Il insistera ensuite pour affirmer que la poésie algérienne est multiple et se distingue ainsi des littératures arabes, une particularité que les poètes sont appelés à sauvegarder en usant des procédés nouveaux en poésie et en puisant dans le patrimoine et l'oralité algérienne. Pour sa part, le professeur Alaoua Koussa, a estimé que le poète est l'héritier d'une longue tradition orale, et que pour avoir un esprit créatif et innovant il doit appréhender son environnement proche tout en s'ouvrant au monde, c'est ce qui manque à la poésie féminine algérienne qui, selon lui, exprime une certaine redondance dans le choix des thèmes abordés. Il ajoutera que les poétesses algériennes se focalisent trop sur le récit et le message à faire passer, plutôt que sur l'aspect esthétique et poétique des textes. La dimension symbolique des signes poétiques et la représentativité dans la poésie féminine algérienne ont été évoquées par le professeur en lettres arabes, Zoubir Derdoukh, de l'université de Bouira, qui a expliqué que les poétesses devraient consacrer davantage leurs écrits aux faits politiques et religieux. Notons que le débat a été suivi par un public composé essentiellement d'étudiants, qui ont pu intervenir pour poser des questions, avant de pouvoir assister à des lectures et des rencontres avec des poétesses. Le thème choisi pour cette édition est « la présence du patrimoine dans la poésie féminine contemporaine », auquel participent 15 conférenciers de diverses universités du pays. Au premier jour de ce festival national qui fait désormais partie des grands rendez-vous littéraires à Constantine, les organisateurs ont rendu hommage à l'animatrice, Nadia Chouf, de la radio régionale de Constantine, la poétesse et scénariste Mahdjouba Hazourli, et la poétesse, Saliha Reggad, de Biskra. La manifestation qui se tient aux universités Constantine 3 et celle de l'Emir Abdelkader et qui a pour but de promouvoir la poésie, voit la participation de 44 poétesses venues de plusieurs wilayas.


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