La wilaya d'Alger s'explique enfin sur les raisons du «blocage» des
cartes jaunes au niveau de ses services. En effet, dans un communiqué rendu
public, le wali d'Alger exige clairement des concessionnaires automobiles un
«agrément définitif» pour l'obtention de ces «cartes jaunes», indispensables
pour la circulation et délivrées par le concessionnaire après l'achat d'un
véhicule neuf.
«Le wali d'Alger porte à la
connaissance des citoyens que l'activité de commercialisation des véhicules
neufs a été réglementée par le décret exécutif N° 07-390 du 12 décembre 2007»,
lit-on dans le communiqué parvenu à notre rédaction, et qui stipule que «dans
son article 7, ce texte réglementaire a assujetti les concessionnaires à
l'obtention d'un agrément définitif délivré par les services habilités du ministère
chargé de l'Industrie pour l'exercice de l'activité».
Le texte, poursuit le communiqué
de la wilaya d'Alger, oblige les concessionnaires à déposer une copie de
l'agrément définitif auprès des services concernés de la wilaya
territorialement compétente.
Est-ce que cela veut dire que les
concessionnaires qui détiennent des «agréments provisoires» délivrés par le
ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements ne pourront pas
disposer de la carte jaune ? Le communiqué ne le précise pas, mais rappelle
cependant que les services de la wilaya n'ont réceptionné que 24 agréments
définitifs de concessionnaires de véhicules automobiles sur les 96 recensés et
ce, soutient-on au niveau de la wilaya d'Alger «malgré les rappels à l'ordre».
La wilaya a tenu à rappeler également qu'un délai de 18 mois avait été accordé
aux concessionnaires pour la mise en place des infrastructures et moyens
nécessaires à l'exercice de leurs activités, et que le délai en question est
arrivé à expiration à la mi-juin 2009.
Le communiqué rappelle que «le
dépôt des agréments définitifs auprès des services de la wilaya constitue une
obligation préalable pour la dotation des concessionnaires en imprimés
intitulés récépissés de déclaration de mise en circulation provisoire d'un
véhicule automobile» et appelé communément «carte jaune».
Les services de la wilaya d'Alger
ne mentionnent pas, par ailleurs, quel sort sera réservé aux milliers de
personnes qui avaient acheté des véhicules auprès des concessionnaires et qui
ne peuvent en disposer faute de ce «récépissé de mise en circulation
provisoire». Pourquoi ne pas avoir informé les acheteurs, qui ont, dans leur
majorité, acquis ces véhicules neufs grâce à des crédits bancaires, avant
l'application de telles mesures ?
En fait, c'est plutôt les
citoyens qui sont mis devant le fait accompli devant un problème qui ne les
concerne nullement, puisque leur souci à eux s'arrête logiquement en
s'acquittant totalement du prix du véhicule.
Même si la décision de
«réglementer» la profession du concessionnaire automobile est en somme tout à
fait louable, il n'en demeure pas moins, estiment des observateurs que les
procédés utilisés vont à l'encontre des intérêts du citoyen qui se retrouve
ainsi ballotté entre le concessionnaire et l'administration.
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Posté Le : 25/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Z Mehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com