La mesure décidée par le ministère du Commerce de ne tolérer que
l'importation exclusive, à partir du 2 novembre dernier, de la pièce de
rechange d'origine a été saluée hier par Marc Bergeretti, directeur général de
Peugeot Algérie SPA (PSA).
S'exprimant à l'occasion d'une
conférence de presse organisée au siège de PSA à Alger, le responsable du
constructeur automobile français pour l'Algérie a indiqué que cette décision
intervient après les réunions de concertation organisées le mois de juin
dernier avec le ministère du Commerce, pour lutter efficacement contre les
pièces de rechange contrefaites.
«C'est un signal fort qui
démontre que les autorités algériennes ont pris conscience du danger que
représentent ces pièces sur la vie des citoyens», a déclaré M. Bergeretti, qui
ajoute cependant, «qu'il faut attendre comment cela va se passer».
Même si la mesure est louable à
plus d'un titre, le responsable de la marque a néanmoins souligné que Peugeot
n'a pas été consulté et a été pris de court.
Le constructeur français n'a pas
encore adapté sa logistique, notamment pour ce qui est de l'étiquetage de la
pièce de rechange en langue arabe, a indiqué le conférencier qui fera savoir
qu'une demande a été adressée au ministre du Commerce pour débattre de ce
problème.
Le responsable chargé de la pièce de rechange à Peugeot a fait savoir
hier qu'il y'a actuellement quelque 25 000 références (Pièces détachées) qui
sont stockées au niveau du magasin central dans la capitale. D'après lui,
l'adaptation à la nouvelle mesure décidée par le ministère du Commerce, pour ce
qui est du moins de l'étiquetage en langue arabe, demande du temps.
«L'installation d'une chaîne
d'étiquetage en Algérie serait bénéfique pour le pays», indiquera le patron de
PSA qui soulèvera un autre problème, à savoir le fait que les pièces dont sont
dotés les véhicules de la marque Peugeot ne sont pas toutes fabriquées en
France.
M. Bergeretti a clairement fait
savoir qu'il redoutait «des lourdeurs administratives au niveau de la douane» à
cause de tous les documents qu'il faudrait présenter.
Par ailleurs, interrogé sur les
répercussions des mesures contenues dans la LFC 2009, le directeur général de
Peugeot Algérie a souligné que l'Algérie est souveraine dans ses décisions.
Toutefois, le conférencier n'a
pas écarté une augmentation des prix de vente des véhicules de la marque en
Algérie.
L'instauration du certificat de
conformité, les lettres de crédits et le changement du débarquement des
véhicules dans d'autres ports vont certainement induire d'autres coûts.
Enfin, pour ce qui est de
l'éventualité de la mise en place d'une industrie automobile dans notre pays,
Marc Bergeretti a indiqué que l'Association des concessionnaires automobiles
algériens (AC2A) est en train de réfléchir à mettre sur pied des paramètres
pour concrétiser l'idée, d'autant plus, a-t-il argumenté, que l'Algérie est aux
portes de l'Europe et occupe une position stratégique.
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Posté Le : 05/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Z M
Source : www.lequotidien-oran.com